Alimentation : des colas régionaux

Plusieurs régions françaises se sont lancées dans un cola alternatif pour défendre leur identité culturelle.

Ce cola breton défie les grandes marques américaines. Depuis un an, il est vendu dans 200 supermarchés d'Ile-de-France, une arrivée qui dérange les deux leaders du secteur.

Le quotidien, c'est de nous dire que c'est un peu trop grand. Nous, on a des convictions, cet espace-là, on le défend, les clients sont ravis et c'est une alternative intéressante.

Une victoire pour la PME bretonne. Jusqu'ici, son soda était un produit strictement régional, fabriqué dans cette usine près de Rennes. Il y a 13 ans, Stéphane Kerdodé met au point sa propre recette de cola.

Il paraît que pour certains, il n'y a que deux personnes qui connaissent la recette. La nôtre est enfouie en plein milieu de la forêt de Brocéliande et ce sont deux trolls qui la gardent donc je vous invite à aller la chercher.

Un goût de caramel prononcé, des bulles plus fines. Dilué dans de l'eau, le mélange part vers les chaînes de production.

Ici même, on refroidit les bouteilles avant le remplissage.

1o.

10 millions de bouteilles sont fabriquées ici chaque année. Pour se lancer, Stéphane avait un atout: un réseau de distribution déjà en place. Car avant de faire du cola, il était salarié chez un brasseur de bière.

Jai.

J'ai le soutien de mes distributeurs et de mes clients à l'époque qui m'ont cru. Ils savaient qu'il y avait de la place pour des colas différents sur le marché.

Dans ce bar de Rennes, on ne sert plus que cela. Un choix qui divise les clients.

J'ai l'impression qu'il y a un peu plus de colorants.

En Bretagne, c'est devenu la deuxième marque de cola, derrière Coca-Cola mais devant Pepsi. Une réussite que certains tentent d'imiter. Il existe une trentaine de colas régionaux mais le succès n'est pas toujours au rendez-vous. Dans le Nord, Jean-Claude jongle entre les liquides.

Rassurez-moi.

vous ne mettez pas de cola dans le liquide de freins?.

Son métier, le contrôle technique des voitures. Il y a dix ans, il s'est lancé pour défi de faire du cola ch'ti.

J'avais de la motivation, l'envie de bien faire. D'un point de vue financier, c'était plus difficile.

Il sous-traite la production à une limonaderie de la région. Impossible d'embaucher pour le moment, il fait tout tout seul. La livraison des bouteilles. La promotion des produits. Au programme ce jour-là, une dégustation gratuite pour les clients de ce restaurant traditionnel du Nord.

Il est en vente en grandes surfaces.

Oui, en bouteille d'un demi.

Il ne pétille pas trop, il n'est pas agressif.

Il est moins sucré.

De quoi donner du baume au coeur de ce passionné, qui espère doubler ses ventes.