Alsace : avec les bateliers du ried
Eglises. Il faut remplacer quelques pierres et changer les joints. Coût de l'opération : 360 000 euros. 80% ont été collectés grâce à de toutes petites sommes, grâce à des particuliers, qui bien souvent ont joint à leur chèque un petit mot pour dire leur attachement au Général de Gaulle. Plus étonnant un appel a souscription a été lancé pour sauver la forêt de Verdun et les vestiges militaires du champ de bataille. L'Office national des forêts a besoin de 3,5 millions euros. Depuis le mois de septembre, 21000 euros ont été collectés. Elise Lucet: Merci de ces précisions. C'est un petit coin un peu secret en Alsace. On l'appelle le Ried. Une zone inondable où les cours d'eau et les oiseaux sont nombreux et la végétation sauvage. Ces rivières, on peut les remonter en canoë ou en barques à fond plat qui servaient autrefois au transport des marchandises.
Voilà, on s'installe.
Elles embarquent pour un voyage dans le "bayou alsacien". Ce matin, ce groupe d'amis part dans le Grand Ried, une zone inondable entre Strasbourg et Colmar, irriguée parla principale rivière alsacienne.
L'IIl prend sa source au sud de l'Alsace et chemin faisant, elle va s'écouler dans toute la plaine alsacienne du Sud au Nord.
Leur guide, Patrick Unterstock, est batelier depuis 20 ans. Il les emmène dans des barques à fond plat de sa fabrication. Ces esquifs permettent de naviguer même en eau peu profonde.
Là, il y a 2 mètres et l'été, il faut encore enlever 60 cm de haut. Vous entendez le rossignol.
Chants du rossignol ou du coucou, hérons, cormorans, oies égyptiennes, mais aussi castors et rats musqués peuplent cette forêt où flottent les flocons de pollen des saules.
En alsacien, on dit "wide", en allemand "weide", en anglais "willow", en latin "salix". Dans le Ried, on a plus de 30 variétés de saules différentes. C'est pas évident de les reconnaître car ils s'hybrident.
Dans la rivière vit une dizaine d'espèces de poissons. Un versant sauvage de l'Alsace, qui séduit ces habitués des randonnées dans la région.
C'est Ié paysage et surtout Ié calmé, la sérénité.
Je ne connaissais pas, c'est particulier, j'aime bien.
On parle toujours du Marais poitevin et d'un coup s'offre à nous ce style de balade.
Il a beau être un guide blagueur et facétieux, Patrick a grandi près de sa rivière et il veut la préserver.
La rivière est vivante, son lit bouge. On tente de sensibiliser les riverains qu'il faut protéger les prairies.
Prairies jonchées de roseaux, "ried" en allemand, qui ont donné leur nom à cette petite forêt vierge alsacienne.
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