Contrôle vidéo dans les abattoirs : pour faire pression sur les députés, Olivier Falorni veut un scrutin public
Le député Olivier Falorni présente jeudi devant l'Assemblée nationale une proposition de loi sur les conditions d'abattage des animaux. Il souhaite qu'un contrôle vidéo soit mis en place pour en finir avec les actes de maltraitance.
Olivier Falorni, député de Charente-Maritime affilié au Parti radical de gauche (PRG), présente jeudi 12 janvier à l'Assemblée nationale une proposition de loi relative au respect de l'animal en abattoirs. Le texte comporte 65 propositions. L'une des plus importantes et des plus polémiques concerne l'installation de la vidéo, afin de contrôler ce qui se passe à l'intérieur des abattoirs. Elle fait suite aux nombreuses images choquantes diffusées par des associations pour dénoncer les maltraitances animales avant l'abattage.
"Les services vétérinaires qui sont habilités à contrôler doivent pouvoir bénéficier d’un outil supplémentaire qui est le contrôle vidéo", a estimé Olivier Falorni sur franceinfo. Le député ne veut plus de ces vidéos qui montraient des "actes de maltraitance absolument insupportables".
Je me battrai pour faire en sorte que l’on ne puisse plus avoir des images tournées clandestinement.
Olivier Falorni, députéà franceinfo
Seuls les services vétérinaires pourront consulter les vidéos
Olivier Falorni tient à rassurer les syndicats des salariés des abattoirs, dont certains "craignent le flicage des salariés" : "Ils n’ont pas à s’inquiéter, parce que le dispositif que je propose répond à leurs préoccupations", explique le député.
Pour dissuader ceux qui voudraient utiliser les images à d'autres fins que celles proposées par la loi, Olivier Falorni assure qu'ils s'exposeraient à cinq ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende. "Les seules personnes habilitées à consulter ces images seront les services vétérinaires", précise-t-il.
"Je demanderai un scrutin public sur le contrôle vidéo", a annoncé le député. Une façon de peser sur les députés, alors que cette proposition de loi a été rejetée en commission. L'association L214, à l'origine de plusieurs vidéos tournées clandestinement dans des abattoirs, appelle les Français à interpeller leurs députés pour faire passer la proposition dans sa totalité.
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