Consommation de cuisses de grenouilles : le Muséum national d'histoire naturelle tire la sonnette d'alarme
Dans un communiqué publié vendredi, le Muséum national d'histoire naturelle s'inquiète des conséquences de la consommation de cuisses de grenouilles sur l'environnement.
Le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) tire la sonnette d'alarme, vendredi 24 mars, sur la consommation de cuisses de grenouilles en France. Importées majoritairement d'Indonésie, ces espèces sont "prélevées directement dans la nature", et "dans 99% des cas, le consommateur ne mange pas l'espèce dont le nom est inscrit sur l'emballage".
Des chercheurs ont identifié les espèces contenues dans les sachets de cuisses de grenouilles surgelés achetés en magasin. Résultat : "Il existe une réelle différence entre l'espèce annoncée sur l'étiquette, la Rana macrodon, et l'espèce réellement vendue, Fejervarya cancrivora", écrit le MNHN. "Dans la classification, ces deux espèces de grenouilles sont aussi éloignées que la vache et le mouton", ajoute-t-il.
Cent millions de grenouilles tuées chaque année
Chaque année, près de 5 000 tonnes de grenouilles sont importées majoritairement d'Indonésie, les espèces françaises étant protégées, car menacées d'extinction. Le Muséum national d'histoire naturelle s'inquiète des conséquences "sur la biodiversité de l'Indonésie".
"Chaque année, plus de cent millions d'individus sont tués dans la nature sans qu'aucune étude scientifique ait été menée", selon le MNHN, qui souligne "la nécessité" de mener des "études à grande échelle pour évaluer l'état des populations sauvages afin de mieux les protéger".
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