La face sombre du trekking à dos d’éléphant
Alors que le trekking est la première attraction touristique de Thailande, Julien, ancien bénévole de Wildlife Friends Foundation Thailand, raconte.
La Thaïlande est une destination prisée ! Là-bas, les touristes se précipitent pour faire du trekking à dos d’éléphant. Derrière celui-ci : une technique de dressage particulièrement barbare.
Une attraction touristique cruelle
« Le nombre d’amis que j’ai vu poster ce genre de photos parce que c’était rigolo d’avoir un éléphant, d’être sur un éléphant ou d’être à côté d’un tigre sans se rendre compte de la réalité derrière… C’est un peu dommage » explique Julien.
Selon lui, le trekking ou la balade à dos d’éléphants, est une belle attraction touristique mais il est important de comprendre que cette activité nuit au bien-être des éléphants. Lui-même, par « ignorance », aurait pu faire l’erreur s'il n’avait pas été en immersion dans l’association « Wildlife Friends Foundation Thailand », où il a pu s’occuper d’éléphants récupérés du trekking.
« Ce que les touristes ne savent pas, c’est que pour que ces éléphants acceptent que les gens leur montent sur le dos, généralement ils sont torturés dès le plus jeune age. Les éléphanteaux sont récupérés à 2 ou 3 ans et sont torturés selon une technique qu’on appelle le Phajaan » explique-t-il.
Le Phajaan est une technique ancestrale visant à « briser l’esprit » : enchainé, affamé, assoiffé, privé de sommeil et battu, l’éléphant nourrit une peur viscérale pour l’homme et lui devient complètement soumis… La moitié des éléphants ne survivent pas.
« On avait notamment une éléphante qui n’était plus enchainée, qui était libre dans son enclos mais qui agissait comme si elle était enchainée. Ça continue parce que les touristes ne sont pas au courant» insiste Julien.
Un business qu’il dénonce dans un post Facebook, partagé près de 15000 fois.
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