Le rhinocéros blanc du Nord perd l'une de ses dernières chances de survie
Seuls six bêtes de cette espèce sont encore vivantes. Et le dernier mâle en âge de se reproduire est mort dans une réserve kenyane.
Décimé par les braconniers pour leur corne en ivoire, le rhinocéros blanc du Nord semble désormais condamné à l'extinction. Seules six bêtes de cette espèce, originaire d'Afrique centrale et de l'Est, sont encore vivantes après la mort, vendredi 17 octobre, d'un mâle dans la réserve d'Ol Pejeta, au Kenya.
"Il n'a pas été victime de braconnage et la cause de sa mort doit encore être établie", précise la réserve dans un communiqué (en anglais). "Désormais, l'espèce est au bord de l'extinction complète, un triste témoignage de la cupidité de la race humaine."
La reproduction naturelle plus possible ou presque
L'animal, appelé Suni, était "vraisemblablement" l'ultime représentant masculin de son espèce "capable de reproduction biologique", déplore le zoo de Dvur Kralove (République Tchèque), où le rhinocéros est né en 1980. "On peut toujours croire aux miracles mais tout porte à croire que la reproduction par voie naturelle n'est plus réelle", selon un porte-parole de l'établissement, le seul qui ait réussi la reproduction en captivité de cette sous-espèce.
En 2009, Suni avait été transféré au Kenya avec un autre mâle et deux femelles, dans l'espoir de favoriser leur reproduction biologique, dans le cadre du projet baptisé "L'ultime chance de survie". Les quatre animaux bénéficiaient d'un traitement de choix, raconte Le Figaro : un enclos de presque 300 hectares, de la nourriture à foison et une surveillance armée 24 heures/24 pour décourager les braconniers.
Des tentatives de procréation assistée
Désormais, seuls trois représentants de l'espèce sont encore en âge de se reproduire, rapporte Le Figaro, mais toutes les tentatives, y compris la procréation assistée, ont échoué jusqu'à présent. Les responsables du programme de survie ont finalement présenté aux deux femelles du Nord un mâle du Sud, précise le quotidien. "On évite généralement d'hybrider les sous-espèces, pour préserver les caractères de chacun, explique Antoine Leclerc, du zoo de Beauval (Loir-et-Cher), au journal. Mais là, il s'agit un peu d'une opération de la dernière chance."
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