Après la démission de Monti, le président italien dissout le Parlement
Giorgio Napolitano ouvre ainsi la voie à des élections législatives anticipées.
Comme prévu, le président italien Giorgio Napolitano a annoncé samedi 22 décembre avoir dissous les deux chambres du parlement, ouvrant la voie à des élections législatives anticipées, probablement les 24 et 25 février. "Nous sommes arrivés à l'épilogue de la législature, un peu plus tôt que prévu", a regretté le chef de l'Etat, rappelant devant les journalistes que le chef du gouvernement Mario Monti a démissionné vendredi soir après avoir perdu il y a 15 jours le soutien du PDL de Silvio Berlusconi à sa majorité.
Le suspense durera jusqu'à dimanche quant à une éventuelle candidature du "Professeur", poussé par ses partenaires européens, les milieux d'affaires et l'Eglise de se lancer dans cette bataille politique.
"Monti, tenté de dire non"
Dans une Italie en récession et toujours vulnérable en cas de nouvelle tempête sur l'euro, l'ex-commissaire européen fait l'objet d'intenses pressions pour se présenter aux législatives à la tête d'une coalition qui regrouperait les ex-démocrates chrétiens et les laïcs du "Mouvement vers la Troisième République" de Luca di Montezemolo, patron de Ferrari.
Les chroniqueurs politiques qui, jeudi encore, annonçaient sa "descente" dans l'arène politique étaient bien plus circonspects samedi. "Monti freine", titrait le Corriere della Sera, premier quotidien du pays, tandis que Repubblica évoquait "les doutes de Monti, tenté de dire non". L'un des plus fervents partisans de Mario Monti, Pier Ferdinando Casini, chef du parti centriste UDC, a confirmé ces incertitudes en soulignant que "quelle que soit la décision de M. Monti, elle sera respectée".
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