Bachar Al-Assad s'affiche en vidéo pour faire taire les rumeurs

Il n'aurait pas quitté le pays. La télévision d'Etat syrienne a diffusé jeudi 19 juillet des images de Bachar Al-Assad, les premières depuis l'attentat qui a tué trois hauts responsables syriens la veille. Le président syrien y reçoit le nouveau ministre de la Défense. Objectif : faire taire les spéculations autour de son possible départ du pays.

Un peu plus tôt, un conseiller du chef de l'Etat syrien avait affirmé à l'AFP que Bachar Al-Assad se trouvait toujours au palais présidentiel à Damas. Selon plusieurs sources, il pourrait s'exprimer lors d'un discours à 20 heures. 

Qu'en est-il du reste de sa famille ? Sa mère, Anissa, et sa sœur Bouchra, veuve du général Assef Chawkat tué dans l'attentat, sont elles aussi toujours dans le pays. Elles se sont rendues jeudi à Tartous, sur la côte, pour recevoir des condoléances. 

La Première dame en Russie ?

Et Asma Al-Assad ? Se trouve-t-elle en Russie ? Le correspondant de la BBC Frank Gardner a évoqué mercredi 18 juillet sur Twitter la rumeur selon laquelle la Première dame se serait enfuie à Moscou. Mais "la confirmation de cette information reste, pour le moment, impossible", nuance un journaliste syrien au quotidien espagnol El País (article en espagnol). Le journal ibérique privilégie, lui, la piste de Lattaquié (au nord-ouest de la Syrie) où Asma Al-Assad aurait pu se rendre avec ses enfants. 

Le clan Assad pourrait se replier à Lattaquié

Au lendemain de cette nouvelle, l'agence Reuters avait assuré que Bachar Al-Assad se trouverait lui aussi du côté de Lattaquié. Une information démentie par Le Figaro (article abonnés), qui cite ses propres sources.

Lattaquié est la ville dans laquelle le clan a pour habitude de se rendre tous les étés. Il s'agit du fief des alaouites, communauté à laquelle appartient la famille dirigeante syrienne. Interrogé par le site Géopolis, le directeur de l’Observatoire des pays arabes, Antoine Basbous, estimait la semaine dernière que le clan Assad "s’installerait dans cette zone pour protéger les alaouites" en accord avec ses alliés iraniens et russes, conscients que "la minorité alaouite ne peut pas se maintenir indéfiniment au pouvoir".