Australie : le succès du boulanger français
Direction maintenant l'Australie, avec la recette d'un succès. L'histoire d'un boulanger français parti il y a 20 ans s'installer à Melbourne.
A Melbourne, ce prénom français est devenu synonyme de boulangerie chic. Sur les façades des boutiques, "Laurent" s'affiche fièrement. Ce Français d'Aix-en-Provence a un CAP de pâtissier. Il est désormais multi-millionnaire. Il a importe en Australie les recettes de la boulangerie-pâtisserie à la française.
Des macarons, de la viennoiserie, croissants, beignets, etc.
C'est très français.
Oui. La brioche au sucre, c'est de Provence, ça c'est la brioche parisienne. Et le pain au levain.
Ça n'existait pas Australie.
Non. Je suis arrivé en 91 et ils ne faisaient pas de pain au levain.
"Laurent" c'est 15 pâtisseries à Melbourne, 550 employés, 50 millions d'euros de chiffre d'affaires. La ville voue une passion à tout ce qui est français. Le succès a été fulgurant.
C'est toujours très bon, de qualité C'est ce qu'on attend des produits français, le meilleur, la perfection. Et ça l'est.
Il serait arrivé en Australie à 28 ans avec 500 dollars. Il affiche aujourd'hui sa réussite. Il la doit aussi, pense-t-il, au soutien des banques australiennes qui savent faire confiance aux entrepreneurs.
Vous pensez que cette réussite aurait été possible en France.
Non. Le système bancaire s'oppose à ce que vous voulez. Les banques françaises ne croient pas aux entrepreneurs. Elles demandent 3 fois ce que vous allez emprunter en garanties.
Ici, vous avez toujours obtenu le cash nécessaire ? Jmmédiatement.
Il y a un an, il a eu besoin de 20 millions d'euros pour construire cette nouvelle usine. Laurent Boillon ne cesse d'étendre son empire.
C'est ma dernière usine, ouverte il y a un an.
Les lignes de production marchent 24/24h, 7/7 jours. L'usine est presque entièrement automatisée. Les fours cuisent 500.000 pains par semaine. En un an, le Français est devenu le numéro 1 en Australie de ce qu'il appelle la "boulangerie artisanale industrielle".
Tous les pains se ressemblent mais sont tous différents, comme s'ils étaient faits à la main. C'est cuit comme un boulanger traditionnel le fait en France. On reproduit un produit comme s'il était fabrique à l'ancienne.
Les milliers de pains sont envoyés aux quatre coins du pays. Ses clients sont des poids-lourds de l'économie australienne : supermarchés, grands hôtels et restaurants, et la compagnie nationale aérienne. Laurent Boillon va désormais s'attaquer a toute l'Asie pacifique.
Laurent Boillon veut exporter son pain en Corée du Sud ou au Japon. Mais il négocie aussi avec la Chine pour y construire la même usine, afin d'y devenir le premier producteur de pain a la française.
Dans le Nord, à Lille, la rentrée rime traditionnellement ce premier week-end de septembre avec la Braderie.
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