Cet article date de plus de douze ans.

Bernard Arnault attaque "Libération" après sa une "Casse-toi riche con !"

Le président de LVMH a demandé sa naturalisation belge mais a démenti préparer son exil fiscal.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Bernard Arnault, le 5 novembre 2009 à Nyon (Suisse). (VALENTIN FLAURAUD / REUTERS)

EXIL FISCAL - Bernard Arnault en veut à Libération. A la une de son édition du lundi 10 septembre, le journal a titré : "Casse-toi riche con !" avec la photo du milliardaire. Le patron de LVMH, première fortune de France et d'Europe et quatrième mondiale, a réagi dans un communiqué en annonçant qu'il allait porter plainte contre le journal. 

Une de Libération le lundi 10 septembre 2012. (DR)

Pourquoi il porte plainte

Le milliardaire compte attaquer le quotidien de gauche pour "injures publiques proférées à son égard". Le texte souligne que "Bernard Arnault n'a d'autre choix, compte tenu de l'extrême vulgarité et de la violence du titre du quotidien en date du 10 septembre 2012, que d'assigner le journal Libération en justice".

La Libre Belgique a révélé samedi que Bernard Arnault avait demandé sa naturalisation belge. Mais, comme le rappelle le communiqué, le magnat a "précisé qu'il était et qu'il restait résident fiscal français". Il a en effet démenti à deux reprises préparer son exil fiscal.

Pourquoi Libé devrait bien s'en tirer

"Rien n'est moins sûr" qu'une condamnation du quotidien, estime sur Le Plus l'avocat Christophe Bigot, spécialisé en droit des médias. Le fait que le titre constitue un clin d'oeil au "Casse-toi pauvre con" de Nicolas Sarkozy "sera vraisemblablement prépondérant dans l'analyse du tribunal" ; la dimension parodique joue donc en faveur du journal.

A fortiori, "la Cour européenne des droits de l'Homme a admis un droit à la provocation pour les titres et couvertures de journaux", souligne l'avocat. Au final, la condamnation n'a que "peu de chances de dépasser l'euro symbolique".

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.