Christine Boutin va encore toucher 180 000 euros de l'UMP
La présidente du Parti chrétien démocrate a déjà touché 500 000 euros de l'UMP, en compensation, selon elle, du retrait de sa candidature face à Nicolas Sarkozy à la présidentielle.
POLITIQUE - Une compensation financière de 180 000 euros. C'est la nouvelle somme que la présidente du Parti chrétien démocrate (PCD), Christine Boutin, va toucher de l'UMP d'ici au mois de novembre, pour le retrait, selon elle, de sa candidature face à Nicolas Sarkozy à la présidentielle 2012. Elle avait déjà reçu 500 000 euros du parti au début de l'été.
"J'ai passé une alliance avec Nicolas Sarkozy en février, quand j'ai retiré ma candidature à la présidentielle", explique l'ancienne ministre du Logement dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles à paraître jeudi 4 octobre. "En le soutenant, je renonçais aux 800 000 euros de financement public de ma campagne [prévus par la loi pour les candidats du premier tour ayant obtenu moins de 5% des suffrages exprimés], somme que j'avais déjà dépensée. Nicolas Sarkozy s'était engagé à ce que cette somme me soit remboursée par l'UMP", affirme-t-elle. Interrogée par l'AFP, Christine Boutin a précisé avoir déjà perçu à ce titre 500 000 euros de l'UMP en juin dernier.
Un soutien à Copé en contrepartie ?
Valeurs Actuelles fait aussi état, sans le nommer, des confidences d'un député UMP. L'élu laisse entendre que le versement de cette somme serait une contrepartie de l'engagement de la présidente du PCD en faveur de Jean-François Copé, dans la course à la présidence de l'UMP.
Mais cette version est formellement démentie par l'intéressée. Elle s'est dite "blessée que l'on ait pu imaginer une seconde" qu'elle était "achetable". "Je suis allée voir François Fillon et Jean-François Copé à plusieurs reprises. Seul Copé m'a écrit une lettre très claire sur l'alliance de l'UMP et du PCD, garantissant l'autonomie et l'indépendance de mon parti", fait-elle valoir pour justifier son choix en faveur du secrétaire général de l'UMP.
"L'UMP a une dette vis-à-vis de moi, j'ai des preuves de l'engagement de Sarkozy de me rembourser ces 800 000 euros", insiste Christine Boutin. "J'ai malheureusement dû me battre pour commencer à en voir la couleur. J'ai même dû vendre ma permanence pour solder une partie de ma dette. D'ailleurs, après avoir touché ces trois chèques [de 60 000 euros chacun selon l'AFP] l'UMP me devra encore 120 000 euros, dette que Fillon devra honorer s'il est élu président du mouvement", souligne-t-elle.
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