Au ciné cette semaine : terroristes, Taboulistan et chimpanzés

Docu animalier, comédie française, drame afghan : les sorties cinéma du mercredi 20 février sont contrastées. Et John McClane fait son grand retour dans Die Hard : belle journée pour mourir. Explosif, mais pas fracassant.

Si vous aimez les chauves un peu nerveux

Die Hard : belle journée pour mourir, de John Moore, avec Bruce Willis, Jai Courtney...

Ce vieux guignard de John McClane se retrouve une nouvelle fois embringué malgré lui dans une sale histoire. Parti en Russie aider son fils à échapper à la justice, il va devoir sortir les Colt pour le tirer des griffes d'organisations paramilitaires. Comme nous l'expliquons dans notre chronique, ce cinquième volet des aventures de McClane au scénario bancal désarçonnera les puristes, mais reste un film d'action prenant.

Si vous voulez rire avec des moustachus façon "Borat"

Vive la France, de Michaël Youn, avec José Garcia, Michaël Youn, Isabelle Funaro...

Deux bergers du Taboulistan, minuscule pays d'Asie centrale, sont envoyés en France afin de faire du "tourisme publicitaire" : détruire la tour Eiffel pour que le monde tourne enfin son regard vers la contrée taboule. Comme dans Borat, le film de Sacha Baron Cohen, des hurluberlus à moustache viennent mettre le souk et révèlent les travers de notre société : grèves-surprises, fonctionnaires hargneux, indépendantistes forcenés… 

Si vous préférez les petits animaux velus

Chimpanzés, de Mark Linfield et Alastair Fothergill, avec Tim Allen

Trois ans de tournage dans les forêts de Côte d'Ivoire pour suivre un bébé chimpanzé : le nouveau Disney devrait plaire aux amoureux de la nature. On suit de très près l'évolution d'Oscar, le petit primate héros du film, sa séparation d'avec sa mère, sa relation à Freddie, le mâle dominant du groupe. Aux Etats-Unis, ce docu familial a fait un carton : plus de 1,5 million de spectateurs lors du premier week-end de projection.

Si vous voulez voir un drame franco-afghan réussi

Syngué Sabour - Pierre de patience, d'Atiq Rahimi, avec Golshifteh Farahani, Hamidreza Javdan...

Près de Kaboul, une femme veille son mari, un héros de guerre dans le coma. Mais, victime du conflit fratricide qui déchire la ville, la belle épouse est un jour violée par un soldat. La jeune femme prend contre toute attente conscience de son corps et se confie à son mari, qui devient sa "syngué sabour", une pierre magique à qui l'on peut confier ses souffrances jusqu'à ce qu'elle finisse par exploser. Adaptation d'un roman écrit par le réalisateur, Atiq Rahimi (pour lequel il a reçu le Goncourt 2008), le film a été coécrit par le scénariste français Jean-Claude Carrière. Sans doute le long métrage le plus ambitieux et le plus touchant de cette semaine.