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L'actrice iranienne Golshifteh Farahani pose nue en couverture d'un magazine français

La star avait été chassée d'Iran en 2008 pour avoir participé, non voilée, à l'avant-première d'un film à New York. 

Article rédigé par franceinfo
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L'actrice Golshifteh Farahani, à la première mondial du film "Exodus", à Londres, le 3 décembre 2014.  (JOEL RYAN / AP / SIPA )

Golshifteh Farahani est une comédienne rebelle. L'actrice iranienne installée en France, et qui possède désormais la double nationalité, l'a prouvé à plusieurs reprises. Elle a même été contrainte à fuir son pays d'origine et s'éloigner de sa famille, à cause d'un tournage à Hollywood. Son dernier coup d'éclat : poser nue en couverture du magazine français Egoïste

Nue en une du magazine "Egoïste"

Avant elle, l'acteur Gérard Depardieu, le chanteur-tennisman Yannick Noah ou la mannequin Natalia Vodianova ont dévoilé leur corps entièrement nu pour cet ovni de la presse à la parution irrégulière. Le magazine Egoïste, lancé en 1977, est consacré à la photographie et a accueilli dans ses pages les photographes les plus renommés, comme Helmut Newton, Man Ray ou Brassaï. En couverture du numéro 17, sorti en deux tomes, fin janvier, Golshifteh Farahani pose pour le photographe italien Paolo Roversi. Téhéran n'a pas encore réagi officiellement, relève Le Monde, jeudi 5 février.

L'actrice iranienne Golshifteh Farahani pose nue en couverture du magazine "Egoïste", sous l'objectif du photographe de mode Paolo Roversi, pour son numéro de février 2015.  (PAOLO ROVERSI / EGOISTE )

Dans l'interview qu'elle accorde au magazine, elle assure que Paris, où elle réside aujourd'hui, "est le seul endroit de la planète où les femmes ne se sentent pas coupables. En Orient, tu l'es tout le temps. Dès l'instant où tu ressens tes premières pulsions sexuelles." 

Un sein dévoilé pour les César 2012

Golshifteh Farahani, à l'affiche du film Exodus : des dieux et des rois, avait déjà suscité la colère de la République islamique en 2012. Elle comptait alors parmi les "révélations" des César. Dans une vidéo dans laquelle les comédiens devaient montrer une partie de leur corps, elle avait brièvement montré son sein droit. En Iran, "tout (...) est politique, même si personne ne connaît les César", avait-elle réagi, interrogée par Le Monde. "Moi je ne dis rien, pour calmer le jeu."

A l'époque, "les autorités iraniennes dénoncent un comportement 'déplorable'", rappelle le site du quotidien. Dans son pays, où elle était une star avant d'être contrainte à l'exil, la famille de la jeune femme a été harcelée par les autorités, a rapporté The Guardian (article en anglais). "Je ne voulais pas faire un acte politique. Ça l’est devenu. J’ai juste pensé : 'Soit tu es française, tu travailles en France, et tu es capable de faire ça, soit tu rentres en Iran'", confie-t-elle à Libération.

Un rôle de femme non voilée à Hollywood

Son exil, Golshifteh Farahani le doit à la rigidité du régime iranien concernant le port du voile. En 2008, elle tourne dans son premier film hollywoodien, Mensonges d'Etat, de Ridley Scott, avec Leonardo DiCaprio. Elle n'y est pas toujours voilée. De retour en Iran, elle est arrêtée et son passeport confisqué après une plainte déposée "par le peuple d’Iran, pour atteinte à la sécurité nationale", raconte Libération. Elle est pourtant, à cette époque, la plus grande star du pays.

Pour pouvoir se rendre à la première du film, quelques mois plus tard, elle emprunte beaucoup d'argent afin de récupérer son passeport et quitter le pays, pour la France, où elle vit désormais et dont elle a acquis la nationalité. Sur le tapis rouge, à New York, elle apparaît à nouveau les cheveux libres. L'actrice n'a, depuis, jamais remis les pieds en Iran et voit sa famille à l'étranger.

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