Le champion du monde de Scrabble francophone est néo-zélandais et ne parle pas français
Nigel Richards, qui a été sacré lundi soir, a appris le dictionnaire français en neuf semaines. L'organisateur de la compétition raconte à francetv info les coulisses de cet exploit.
Le Scrabble francophone a trouvé son nouveau champion du monde, lundi 20 juillet. Il s'appelle Nigel Richards et il a été sacré à Louvain (Belgique), en battant en finale le Gabonais Schélick Ilagou Rekawe. Particularités : il est néo-zélandais et ne parle pas français.
Fantastique ! #NigelRichards, Néozélandais ne parlant pas français, est champion du monde de Scrabble francophone. pic.twitter.com/zL35G3uf3x
— Dzibz (@dzibz) 20 Juillet 2015
"C'est une machine de guerre"
"C'est un non-francophone, je vous le confirme, assure à francetv info Yves Brenez, vice-président de la Fédération belge de Scrabble, organisatrice de l'événement. Nigel vous dira 'bonjour', avec un accent. Il vous donnera aussi les scores en français, c'est obligatoire, mais c'est tout."
Le pari était un peu "fou", reconnaît Yves Brenez. "Il a appris le vocabulaire francophone en neuf semaines seulement, c'est une machine de guerre. Les mots sont pour lui des combinaisons de lettres." Suffisant pour parvenir à se hisser en haut du podium : "J'exagère un peu, mais il connaissait des scrabbles [des mots de sept lettres ou plus] que certains ont mis dix ans à connaître."
"Anatrope"
Sa connaissance du dictionnaire français lui a ainsi permis de poser le mot "anatrope" sur la grille, rapporte un journaliste qui a assisté à la partie. "Anatrope" ? Cet adjectif "se dit d'un ovule végétal entièrement renversé", nous apprend le Larousse. "Impressionnant de facilité", commente le journaliste.
Débutant en français, Nigel Richards est en revanche loin d'être un novice dans le monde du Scrabble. "C'est une vedette du jeu dans le monde anglophone, triple champion du monde", rappelle Yves Brenez. Le Néo-Zélandais a remporté le titre en 2007, 2011 et 2013.
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