La chanteuse Zaz crée la polémique en évoquant la "légèreté" de Paris sous l'Occupation
"A Paris, sous l’Occupation, il y avait une forme de légèreté. On chantait la liberté alors qu’on ne l’était pas totalement", affirme Zaz.
Ses propos provoquent un tollé. Zaz, qui sort un album intitulé Paris, a déclaré le 11 novembre au site Purecharts : "A Paris, sous l’Occupation, il y avait une forme de légèreté. On chantait la liberté alors qu’on ne l’était pas totalement". "La légèreté était sans doute le lot des dignitaires nazis, pour qui Paris était la ville des cabarets, des restos chics et des petites femmes", lui répond Libération.
Le quotidien évoque des "propos révoltants" et rappelle le "climat de délation et de suspicion" et le "contexte de pénurie alimentaire et énergétique, de rationnement et de couvre-feu" qui régnaient dans le Paris occupé par les nazis. "La légèreté, c’est ce qui fut reproché, à la Libération, aux artistes qui avaient continué à travailler dans le Paris occupé", poursuit Libération. Ce fut le cas d'Edith Piaf, Charles Trénet, Léo Marjane ou de Sacha Guitry. Toutefois, ils ne furent pas accusés de "légèreté", mais "d'intelligence avec l’ennemi", rappelle Libération.
Sur Twitter, l'historien Nicolas Beaupré, spécialiste de l'Allemagne, raille la chanteuse : "Suite à ses propos sur l'occupation Zaz aurait aussi annoncé changer de pseudo pour s'appeler désormais Naz". Le chanteur Benjamin Biolay, lui, prend la défense de Zaz : "Elle n'est pas historienne !"
Suite à ses propos sur l'occupation Zaz aurait aussi annoncé changer de pseudo pour s'appeler désormais Naz.
— Nicolas Beaupré (@nicolas_beaupre) 15 Novembre 2014
La violence des média … elle n'est pas historienne !Zaz et la «légèreté» du Paris occupé http://t.co/oHE7bc5Jev via @libe
— Benjamin Biolay (@Benjamin_Biolay) 15 Novembre 2014
LT : sans compter qu'on ne cite jamais fernandel et Tino Rossi les pires "sympathisants" avec l'occupant
— Benjamin Biolay (@Benjamin_Biolay) 15 Novembre 2014
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.