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Des Français champions du monde de cache-cache : "C'est un jeu très physique"

Article rédigé par Mathieu Dehlinger
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Gauthier Lerda et son équipe (au centre), lors des championnats du monde de cache-cache à Consonno (Italie), le 4 septembre 2016. (NASCONDINO WORLD CHAMPIONSHIP)

Gauthier et quatre de ses amis ont remporté cette très sérieuse compétition à Consonno (Italie) dimanche. Il confie ses impressions à franceinfo.

En apparence, c'est un jeu d'enfant, mais à en croire les vainqueurs, il faut beaucoup de tactique. Gauthier, Quentin, Brice, Steve et Valentin, cinq Français originaires des Alpes-de-Haute-Provence, ont été sacrés champions du monde de cache-cache, dimanche 4 septembre, lors d'une très sérieuse compétition organisée dans la ville fantôme de Consonno (Italie).

"J'ai découvert l'existence du championnat un peu par hasard sur internet, raconte à franceinfo Gauthier Lerda, l'un des champions, âgé de 20 ans. On est tous de grands enfants dans l'âme. C'était l'occasion de déconner un peu, donc on s'est inscrits. Je n'ai eu aucun problème à composer une équipe !"

"Il faut être très concentré"

Au total, 64 équipes – réparties en quatre poules – ont participé à ce cache-cache géant. Mais attention, il ne s'agit pas de la version "traditionnelle". A chaque manche, un joueur par équipe dispose d’une minute pour se cacher, avant qu’un "attrapeur" issu d’une brigade de choc ne parte à sa poursuite, détaille Le Monde. La mission des joueurs cachés : sortir de leur ­cachette et plonger sur un matelas avant que le "chercheur" ne les touche. Le premier gagne 16 points, le second 15, et ainsi de suite. Celui qui se fait attraper ne marque aucun point.

La compétition n'a pas eu lieu dans les ruines de Consonno – "autrefois considéré comme le Las Vegas de Lombardie", selon Le Monde. "Trop dangereux, explique Gauthier. Ça s'est déroulé dans une sorte de champ. Les organisateurs ont installé eux-mêmes des zones où se cacher... Des bottes de paille, des ballons géants gonflables, des armoires, des coffres, des tables..."

Dit comme ça, ça a l'air simple, mais cela nécessite une stratégie. "On est passés dans la dernière poule de qualification, donc on a observé les premiers matchs bien attentivement, assure Gauthier. C'est très physique. Il faut être très concentré. La tactique, c'est de trouver le bon moment, quand 'l'attrapeur' a le dos tourné, pour foncer vers le matelas."

Une finale à suspens

A l'entendre, la finale était haletante. "On a très mal commencé, on était loin derrière les autres équipes, estime-t-il. Au bout de la dixième manche, on s'est dit, on donne tout, pour l'honneur." L'équipe se ressaisit. "Finalement, à la 14e, juste avant la fin, on est passés premiers." Reste une dernière manche pour obtenir la victoire. "Tout reposait sur les épaules de mon collègue Brice, commente Gauthier. Il a eu un sang-froid de fou. 'L'attrapeur' fouillait dans son coin à mort. Finalement, il a très bien géré la situation et il a trouvé le bon timing pour sortir sans qu'il ne le voie."

Grâce à lui et ses coéquipiers, la France a pu battre l'Italie sur son propre terrain. Une autre équipe tricolore est arrivée troisième, précise Gauthier. De quoi agacer nos voisins transalpins ? "Non, il y avait une super bonne ambiance, s'amuse-t-il. Ils ont bien accueilli les drapeaux français." Le jeune homme envisage déjà de remettre son titre en jeu lors de la prochaine édition, dont la date et le lieu ne sont pas encore connus. A moins qu'il ne se reconvertisse en "attrapeur" pour l'occasion.

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