Mise en garde contre un médicament utilisé pour déclencher l'accouchement
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a "pris connaissance d'un usage" non adapté de l'anti-ulcéreux Cytotec.
Son utilisation est plus que déconseillée. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a mis en garde, lundi 25 février, contre les dangers potentiels d'utiliser un médicament anti-ulcéreux, le Cytotec, pour déclencher un accouchement. Elle évoque des risques de rupture de l'utérus, d'hémorragies ou d'anomalies du rythme cardiaque du fœtus.
Le Cytotec (dont la molécule a pour nom misoprostol) a obtenu en France une autorisation de mise sur le marché (AMM) en 1986. Il est notamment indiqué dans le traitement de l’ulcère gastrique ou duodénal évolutif. L'ANSM indique avoir "pris connaissance d’un usage hors AMM du Cytotec en obstétrique pour déclencher l’accouchement" et insiste sur le fait que cette utilisation "hors AMM peut entraîner des effets indésirables graves pour la mère et l’enfant".
"Cette mise en garde s’applique également au Gymiso qui contient la même molécule que le Cytotec et qui ne doit pas être utilisé dans le déclenchement artificiel du travail." L'ANSM souligne que "dans le déclenchement de l’accouchement à partir de 37 semaines d’aménorrhée (absence de règles), le recours à des spécialités non autorisées, quelle que soit la voie d’administration, fait courir des risques graves à la mère et à l’enfant".
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