Pourquoi les vacances de la Toussaint commencent-elles un jeudi ?
Le décalage des congés scolaires d'automne, qui débutent habituellement le samedi, a surpris et agacé les parents.
C'est un mystère qui s'explique par une succession de (bonnes) raisons. Les vacances de la Toussaint commencent cette année un jeudi, le 20 octobre, et non un samedi, comme l'ont constaté avec surprise bon nombre de parents. Pourquoi cette apparente incongruité ?
Parce que les rythmes doivent être respectés
Retour à la source : quelles sont les règles pour fixer la date des vacances scolaires ? Libération rappelle qu'elles sont inscrites dans le Code de l’éducation (article L521-1) : "L’année scolaire comporte trente-six semaines au moins réparties en cinq périodes de travail, de durée comparable, séparées par quatre périodes de vacance des classes".
L’objectif, poursuit le quotidien, est de "répartir les périodes de travail le plus équitablement possible. Et trente-six semaines divisées en cinq tranches, cela fait à peu près sept semaines de travail consécutives entre les vacances". Ça tombe bien : cette période de repos toutes les sept semaines de travail est "recommandée par les chronobiologistes", assure le ministère de l'Education à Libération.
En stricte application de ce principe, le jeudi 20 octobre, premier jour des vacances de la Toussaint, tombe pile poil sept semaines après le jour de la rentrée scolaire, qui a eu lieu cette année le jeudi 1er septembre.
Parce que le 1er novembre tombe un mardi
Néanmoins, le ministère de l'Education aurait pu choisir de faire débuter les vacances le vendredi 14 octobre au soir. Mais la rue de Grenelle a voulu éviter une reprise de l'école le lundi 31 octobre, soit la veille du mardi 1er novembre, férié. Par la même occasion, elle a évité aux parents la tentation d'un pont prolongeant les vacances, au risque d'un fort absentéisme des élèves le lundi.
Parce que l'industrie du tourisme a fait pression
Le début des vacances jeudi 20 octobre perturbe certains parents, notamment ceux qui ont des enfants en résidence alternée, selon Le Figaro. Mais ils peuvent s'estimer heureux : à en croire Les Echos, "au lieu de partir en milieu de semaine en octobre, le ministère réfléchissait à le faire pour Noël". Furieuses à l'idée de morceler ces deux semaines précieuses pour le tourisme hivernal, les stations de ski ont fait reculer la rue de Grenelle, affirme le journal économique.
Les communes de montagne l'ont également emporté pour la date des vacances de printemps, "avancées en avril, afin de ne pas s'étaler sur le mois de mai où, c'est bien connu, il n'y a que très peu de neige". Elles ont mis en avant, soulignent Les Echos, les "30 000 emplois concernés et des retombées beaucoup plus larges sur l'ensemble du territoire".
La règle des sept semaines devient donc de plus en plus flexible en cours d'année : "La dernière période scolaire avant les vacances d'été verra ainsi la zone A avoir dix semaines de travail, la zone B onze semaines et la zone C douze semaines."
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