Qui sont les 211 000 "ultra-riches" dans le monde ?
Ces individus extrêmement fortunés ne représentent que 0,004% de la population mondiale. La France abrite 4 750 membres de ce club très fermé, selon un rapport d'UBS et de Wealth-X.
Ils sont 211 000 et à eux seuls, ils détiennent 13% de la richesse mondiale. Les "ultra-riches" ont continué à progresser, en 2014, malgré les tensions géopolitiques, indique un rapport (en anglais) de la banque suisse UBS et de l'agence de conseil Wealth-X, publié jeudi 20 novembre.
Ces individus extrêmement fortunés, au patrimoine supérieur à 30 millions de dollars (près de 24 millions d'euros), ne représentent que 0,004% de la population mondiale. Ils ne connaissent pas la crise, à en croire l'étude : leur nombre a augmenté de 6%, et leur patrimoine de 7%, pour atteindre près de 24 000 milliards d'euros. Presque deux fois le produit intérieur brut américain.
Francetv info dresse leur portrait.
Des hommes sexagénaires et entrepreneurs
Au niveau mondial, ce club est à une écrasante majorité (87%) composé d'hommes dont l'âge moyen est de 59 ans et dont la fortune vient en majeure partie d'une activité professionnelle (68%) par opposition à un héritage, selon le rapport.
Près de 10 000 milliards d'euros de leur patrimoine mondial est détenu par des compagnies privées, surtout dans le secteur de la banque, de la finance et des fonds d'investissement.
Des Américains et des Européens issus de Harvard
A la neuvième place du classement des pays, la France accueille 4 750 "ultra-riches", dont la fortune globale est estimée à 450 milliards d'euros.
Les dix universités les plus fréquentées par ces "ultra-riches" sont toutes situées aux Etats-Unis, avec Harvard en tête du classement.
Amateurs de sport, de philanthropie et de yachts
En dehors de leur activité professionnelle, ces personnes fortunées investissent dans leurs dadas. Du côté des loisirs, les hommes privilégient à 58% le sport (golf, ski, football), juste devant les actions de philanthropie (40%), en tête chez les femmes. Le secteur de l'éducation est le premier à bénéficier de la générosité de ces milliardaires. Selon le rapport, plus de la moitié d'entre eux sont de gros donateurs, et ont transmis (publiquement) au moins 800 000 euros dans leur vie.
En matière de luxe, ces individus ont surtout un faible pour l'aviation privée et les yachts, qui représentent plus de 80% de leurs investissements dans ce secteur. Et d'où qu'ils viennent, leur résidence secondaire se situe avant tout aux Etats-Unis (24%) et au Royaume-Uni (15%).
D'après le rapport d'UBS et Wealth-X, ce club très fermé a réussi, en 2014, à étendre son "influence" grâce à la bonne santé des marchés boursiers et en dépit des "conflits géopolitiques, des tensions socio-économiques et de la volatilité sur les marchés financiers". Le plus grand risque qui pèse sur eux serait la "concentration" de leurs fortunes dans un nombre trop restreint de secteurs.
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