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A Brest, Manuel Valls s'engage pour apaiser les Bretons

En décembre 2013, le gouvernement a mis en place un pacte d'avenir pour faire face à la crise économique en Bretagne. Un an après, le Premier ministre s'est rendu dans la région pour dresser un premier bilan.

Article rédigé par Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Manuel Valls à Brest (Finistère), le 18 décembre 2014. (FRED TANNEAU / AFP)

Un an après la signature du pacte d'avenir pour la Bretagne lancé en plein mouvement de contestation des "bonnets rouges", Manuel Valls est en déplacement dans la région, jeudi 18 décembre et vendredi. Et il a donné des gages pour désamorcer la colère bretonne.

Il a confirmé ses engagements financiers

A Brest (Finistère), il a annoncé des mesures pour aider la Bretagne à faire face à la crise économique. "En tout, les subventions publiques en Bretagne dépasseront 3 milliards d'euros", a annoncé Manuel Valls. Pour la période 2015-2020, l'Etat s'engage à investir un milliard d'euros dans la région, ainsi qu'un second milliard mobilisé via le contrat de projet Etat-région (un document par lequel l'Etat et la région s'engagent à financer des projets d'avenir).

A cela, s'ajoutera un milliard d'euros distribué par l'Union européenne. Le but : "aider le secteur agricole et agroalimentaire afin d'investir, d'innover, de former et de vendre", a indiqué Manuel Valls.

Le Premier ministre a également confirmé le transfert de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer) d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à Brest. "Nous souhaitons conforter Brest en tant que pôle mondial de la mer", a affirmé Manuel Valls.

Il a flatté les Bretons

Un an après la contestation des bonnets rouges, Manuel Valls est venu apaiser. "Sans la Bretagne, la France ne serait pas ce qu'elle est", a dit le chef du gouvernement, citant Anne de Bretagne.

Malgré la crise et les plans sociaux chez Doux, Dag ou Boutet Nicolas dans la région, la Bretagne a su "rebondir, identifier ses fragilités mais aussi ses atouts, pour penser elle-même son avenir en nouant un dialogue approfondi avec l'État", a affirmé Manuel Valls.

Il s'est adressé aux "bonnets rouges", à demi-mots

Interrogé sur ce mouvement, Manuel Valls, a souligné, sans les désigner, qu'"il ne peut y avoir de place pour la violence". Il a néanmoins reconnu qu'un "mouvement est toujours révélateur", citant notamment "les questionnements sur l'avenir face aux mutations de la Bretagne notamment dans les secteurs de l'agriculture et de l'agro-alimentaire". 

Des rassemblements à l'appel de l'intersyndicale FO-CGT-Sud-Solidaires-Unef ont ponctué la venue du Premier ministre, réunissant plusieurs centaines de personnes. "On manifeste parce qu'on veut mettre un contenu social, économique et industriel dans le Pacte d'avenir pour la Bretagne, qui n'en a pas", a déclaré à Thierry Gourlay, secrétaire régional de la CGT. Parmi eux, une dizaine de "bonnets rouges", qui n'ont pas été autorisés à s'exprimer au micro. 

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