Crise : portrait d'un éleveur bovin endetté

Camille Kremer fait partie des milliers d'agriculteurs français profondément endettés. Éleveur bovin dans l'Oise, il ne peut plus rembourser l'investissement de son hangar d'engraissement. Pour le payer, il a contracté un lourd emprunt en 2013. Entre les remboursements de son prêt, le coût des engrais et des granulés pour ses bovins, Camille ne peut se verser aucun salaire à la fin du mois.

Un prix minimum d'achat

Une injustice qui s'explique par le trop faible prix de vente de ses bovins. Il vend à perte. Ce matin, il a donc bloqué les routes menant à Évreux, avec 300 autres agriculteurs. Une action coup de poing qui a retardé des automobilistes, mais il assume. L'agriculteur de 35 ans accumule des factures chez ses parents, où il est logé. Deux retraités du monde agricole qui s'inquiètent pour l'avenir de leur fils. Camille veut que le gouvernement instaure un prix minimum d'achat pour ses bovins. Il se dit prêt à se rendre à Paris en tracteur pour se faire entendre.