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Alain Genestar se souvient : "Marc Riboud était un photographe-promeneur"

Le photographe Marc Riboud, auteur du "Peintre de la Tour Eiffel", est mort ce mardi à l'âge de 93 ans. Alain Genestar, directeur du magazine "Polka", se souvient d'un photographe majeur dont les images poétiques ont fait le tour du monde.

Article rédigé par franceinfo
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"Le Peintre de la Tour Eiffel" ici exposé en mai 2012 à Thionville (JULIO PELAEZ / MAXPPP)

Marc Riboud, figure du photojournalisme, est décédé ce mardi à l'âge de 93 ans. Il était célèbre pour ses reportages dans le monde entier et notamment pour ses clichés "la Fille à la fleur" (1967), celui d'une militante contre la guerre du Vietnam, face à des soldats armés devant le Pentagone, et "Le Peintre de la Tour Eiffel", un ouvrier en équilibre sur la structure de la Tour (1953). Alain Genestar, directeur de la publication du magazine de photojournalisme Polka, l'a bien connu. "C'était vraiment un grand ami. Il nous a accompagnés dans la création de Polka. Marc Riboud était un photographe-promeneur."

franceinfo : Alain Genestar, quelle serait selon vous la photo qui définit le mieux l'œuvre de Marc Riboud ?

Alain Genestar : La célébrissime photo du peintre de la Tour Eiffel, c'est la naissance du grand photographe Marc Riboud. Il vient de rencontrer Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, qui sont ses deux grands parrains parrains, et il décide d'aller photographier la Tour Eiffel. Ça le définit bien : Marc Riboud est un promeneur, un photographe promeneur, porté par l'instinct, la poésie et la chance. Marc Riboud ne se rend pas à la Tour Eiffel par hasard. Il sait qu'il y a des travaux. Il photographie ce peintre. Il a juste pris une pellicule. Il prend une douzaine de photos et cette photo fait la couverture de Life.

Et puis il y a aussi la jeune fille à la fleur. On est en 1967, dans une manifestation à Washington contre la guerre au Vietnâm. Cette jeune fille arrive, devant les baïonnettes, et qui offre une fleur. Il y a plusieurs photographes autour mais c'est ça la définition d'un grand photographe : il a su saisir "le" cadre.

Marc Riboud faisait aussi des photos avec un certain humour.

Des photos drôles, qui le rapprochent de son ami Elliott Erwitt, mais toujours avec poésie. Il savait saisir des scènes insolites, aussi bien avec des grands personnages du monde que des scènes de la rue. C'est le cas de cette photo avec cette bonne sœur qui prend un taxi à côté de Notre-Dame.

Alain Genestar, directeur de la publication de Polka : "Marc Riboud était un photographe-promeneur"

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