Alstom : "Aucune décision ne sera prise" sur l'usine de Belfort avant la fin des discussions avec l'Etat, promet la direction
L'Etat souhaite apporter "des commandes" pour maintenir la production de trains sur ce site.
Ce qu'il faut savoir
La direction d'Alstom promet, mardi 13 septembre, "qu'aucune décision ne sera prise" sur l'usine de Belfort avant la fin des discussions avec l'Etat. Plus tôt dans la journée, le groupe avait pourtant réaffirmé dans un e-mail adressé aux salariés son intention de transférer une partie des activités du site de Belfort, vers celui de Reichshoffen (Bas-Rhin). Cela entraînerait la fermeture de son site franc-comtois à partir de 2018 et menacerait 400 emplois.
"Aucune décision ne sera prise" avant la conclusion des discussions avec l'Etat, dit Alstom. Le constructeur se dit "dans une démarche d'écoute et d'échange avec l'ensemble des acteurs concernés : employés, représentants syndicaux et élus locaux".
"Pas de départs contraints d'ici 2018." Dans un message adressé aux salariés, la direction d'Alstom a assuré plus tôt que "tout sera mis en œuvre pour qu'il n'y ait pas de départs contraints d'ici à 2018". En revanche, le PDG du groupe a affirmé qu'il est "aujourd'hui impossible d'assurer un avenir pérenne" pour le site de Belfort, dont la plupart des activités ferroviaires doivent être transférées en Alsace.
Les syndicats reçus par le gouvernement. Après le PDG d'Alstom et le maire de Belfort, les syndicats du constructeur ferroviaire ont été reçus par le gouvernement. Le secrétaire d'État à l'Industrie, Christophe Sirugue, "se donne dix jours pour apporter des réponses", ont déclaré plusieurs syndicats à l'issue d'une rencontre à Bercy. Le Premier ministre, Manuel Valls, a déclaré qu'il était "hors de question que le site de Belfort ferme".
Cinq projets en cours de discussion. Interrogé sur Europe 1, le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a assuré que "trois dossiers peuvent se concrétiser rapidement et deux autres sont en cours", afin d'aider le site de Belfort à remplir son carnet de commandes. Le gouvernement met notamment tout son poids dans la balance pour que la SNCF achète rapidement six TGV transalpins à Alstom. Cette commande représenterait un sursis salutaire pour l'usine de Belfort