Pierre Gattaz succède à Laurence Parisot à la tête du Medef
Le patron du Groupe des fédérations industrielles et de Radiall, une entreprise de composants pour l'aéronautique, était seul candidat sérieux en lice après le ralliement de ses adversaires.
Il devient le lointain successeur de son père, Yvon, qui présida de 1981 à 1986 le CNPF, ancêtre du Mouvement des entreprises de France (Medef). Pierre Gattaz a été élu avec 95% des voix à l'assemblée générale, mercredi 3 juillet, à la tête du Medef. Il succède ainsi à Laurence Parisot, qui n'aura pas réussi, de justesse, à se maintenir à la présidence du syndicat patronal.
Après avoir vu en juin ses principaux adversaires se rallier à lui, Pierre Gattaz n'affrontait plus que Hervé Lambel, 48 ans, patron de HLDC, société spécialisée dans la production cinématographique et de spectacles vivants, resté en lice malgré des chances quasi nulles d'être élu. Patron du Groupe des fédérations industrielles (GFI) et de Radiall, une entreprise de taille intermédiaire très exportatrice produisant des composants pour l'aéronautique, l'espace et l'électronique, Pierre Gattaz s'est présenté en candidat de "terrain", affirmant "faire ce qu'il dit".
Ses prises de position sont parfois provocatrices, comme lorsqu'il suggère aux entreprises de renoncer aux aides de l'Etat ou lorsqu'il se montre très offensif contre les 35 heures et sur la fiscalité des entreprises et la dépense publique. Autant de positions qui ont suscité des inquiétudes sur sa volonté de dialogue, des craintes renforcées par le soutien appuyé que lui apporte l'ancien vice-président du Medef Denis Kessler, souvent jugé très libéral. Le premier test ne tardera pas. Jeudi, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, recevra à Matignon patronat et syndicats pour entendre leurs positions sur la réforme des retraites.
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