Polémique autour du montant de la retraite chapeau du président de GDF Suez
Gérard Mestrallet devrait toucher plus de 830 000 euros par an, selon "Le Figaro". Le syndicat CGT a demandé jeudi "des comptes" au groupe gazier, qui a enregistré des pertes record en 2013 et prévoirait un plan d'économies de 4,5 milliards d'euros.
La somme fait grincer des dents. Le président de GDF Suez, Gérard Mestrallet, va toucher 831 641 euros par an de retraite chapeau, a indiqué le groupe gazier au Figaro, jeudi 23 octobre. Soit 28% de sa rémunération totale, "ce qui est conforme au code Afep-Medef", précise le quotidien. Au total, l'ancien dirigeant pourrait toucher entre 15 et 16 millions d'euros.
Si cette somme est moins élevée que les 21 millions d'euros avancés dans Le Canard enchaîné du 22 octobre, elle a provoqué la colère de la section CGT de GDF Suez. Le syndicat estime qu'il s'agit de "modalités de retraite hors de l'endettement", et réclame "des éclaircissements sur le montant des retraites chapeau".
Il a touché près de 3 millions d'euros en 2013
La retraite chapeau est un régime de retraite supplémentaire, qui s'ajoute aux régimes obligatoire et complémentaire (Arrco et Agirc). Les hauts dirigeants de quelques grandes entreprises françaises peuvent en bénéficier s'ils achèvent leur carrière dans l'entreprise. A compter du départ à la retraite de son salarié, l'entreprise lui verse chaque année une somme fixée à l'avance, un forfait ou un pourcentage de son dernier salaire.
D'après le document de référence 2013 de GDZ Suez, il existe une provision globale de 103 millions d'euros au 31 décembre 2013 pour tous les membres du comité exécutif (au nombre de 27 l'an dernier), sans plus de précision. D'après cette publication, Gérard Mestrallet a touché, en 2013, 90 000 euros de retraite de base, en plus d'une rémunération de 3 millions d'euros (1,4 million de part fixe et 1,6 million de part variable), précise Le Figaro.
Alors que "beaucoup de salariés" du groupe "vivent avec des salaires au niveau du Smic" et que GDF Suez a engagé "un plan de rigueur énorme de l'ordre de 4,5 milliards d'euros", "ils voient leur patron s'octroyer des modalités de retraite hors de l'entendement", s'est indigné la CGT.
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