Smic, RSA, tarifs SNCF… Tout ce qui change au 1er janvier
Du billet de train à la redevance audiovisuelle, les Français doivent affronter de nombreuses hausses au 1er janvier. Mais ils ont aussi droit à quelques bonnes nouvelles.
Hausses du Smic, de la redevance et des tarifs SNCF, lancement du compte pénibilité, interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires, suppression de la première tranche d'impôt sur le revenu... Francetv info liste tout ce qui change au 1er janvier 2015.
Le smic revalorisé
Pas de coup de pouce exceptionnel pour le smic au 1er janvier. Indexé sur l'inflation, son montant horaire est simplement revalorisé de 0,8%, et passe de 9,53 euros bruts à 9,61 euros bruts. Le montant mensuel brut passe de 1 445,38 euros à 1 457 euros bruts.
Le RSA en légère augmentation
Le revenu de solidarité active (RSA) augmente dans une proportion similaire à celle du smic, puisque sa revalorisation s'élève à 0,9%. Au 1er janvier, il passe ainsi de 509,30 euros pour une personne seule à 513,88 euros. Pour une personne seule avec un enfant, il s'élève à 770,82 euros. Et pour un couple avec deux enfants, il passe à 1 079,14 euros.
La redevance audiovisuelle réévaluée
Si vous avez un téléviseur chez vous, sachez que la redevance audiovisuelle a été réévaluée pour 2015. En métropole, elle passe de 133 à 136 euros. En outre-mer, elle passe de 85 à 86 euros.
Le calcul de l'impôt sur le revenu modifié
Annoncée dès la mi-septembre, la suppression de la première tranche de l'impôt sur le revenu entre en vigueur au 1er janvier. Concrètement, cela signifie que les ménages ne sont plus imposés qu'à partir de 9 690 euros de revenus annuels. Cette mesure, qui représente un manque à gagner pour l'Etat de 3,2 milliards d'euros, devrait bénéficier à un peu plus de six millions de foyers fiscaux. Un couple avec deux enfants pourra gagner jusqu'à 956 euros grâce à cette réforme, et 300 euros pour un célibataire.
La CSG en hausse pour des milliers de retraités
Tout sur le plan des impôts, pas moins de 460 000 retraités assujettis à la contribution sociale généralisée (CSG) passent du taux réduit (3,8%) au taux normal (6,6%). Mais il y a aussi des gagnants : 700 000 personnes doivent bénéficier d'une baisse de leur taux de CSG.
Le compte pénibilité entre en vigueur
Décrié par le patronat, le compte pénibilité entre partiellement en vigueur. Ce dispositif doit permettre aux salariés ayant exercé des métiers pénibles (travail répétitif, travail nocturne, horaires alternants…) de pouvoir se former, travailler à temps partiel ou partir plus tôt à la retraite. Il devrait bénéficier à plusieurs centaines de milliers de salariés.
Les tarifs de la SNCF en forte hausse
Côté transports, les tarifs de la SNCF enregistrent une forte hausse au 1er janvier, allant jusqu'à 2,6%, selon le type de train et de billet. L'augmentation concerne en particulier les billets sans réservation pour les TER et Intercités, et pour les tarifs de base "plein tarif loisirs" pour les trains à réservation obligatoire (Intercités et TGV). Les cartes d'abonnement et de réduction ne sont en revanche pas affectées.
Le prix de la course de taxi en légère augmentation
Les tarifs des taxis, eux aussi, sont en hausse. Selon un arrêté publié au Journal officiel, le prix de la course peut être majoré de 1% par les chauffeurs. Le tarif minimum pouvant être exigé par le taxi s'élève à 7 euros.
Le bisphénol A interdit dans les contenants alimentaires
Les récipients contenant de la nourriture et vendus dans le commerce ne peuvent plus contenir de bisphénol A. Une molécule déjà interdite en France depuis 2010 dans les biberons en plastique. De nombreuses études ont en effet montré ses dangers comme perturbateur endocrinien, cancérigène et neurotoxique. L'extension de cette interdiction avait été votée fin 2012.
Un nouveau logo pour les produits recyclables
Les produits de consommation recyclables ont un nouveau logo : un bonhomme tendant la main vers trois flèches. La mise en place de ce logo, né du Grenelle de l'Environnement et baptisé "Triman", était initialement prévue dès 2012. Mais elle s'est heurtée à une forte opposition, notamment des industriels, qui ont invoqué son coût et le fait que, selon eux, il allait encore complexifier la signalétique du tri.
Les pouvoirs publics, eux, espèrent que ce logo poussera les industriels à investir dans des produits plus écologiques. Actuellement, 42% des emballages et papiers collectés par le service public de la gestion des déchets sont recyclés, selon l'Ademe. L'objectif est d'arriver à 60% en 2025, selon le projet de loi de transition énergétique pour la croissance verte.
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