Alstom : Belfort restera un site de production "dans les mêmes proportions qui existent aujourd'hui", promet Alain Vidalies
Une réunion exceptionnelle s'est tenue, lundi matin, à l'Elysée. Alstom, dont l'Etat détient 20% du capital, a annoncé le transfert d'ici à la fin 2018 de la production de trains de son site historique de Belfort vers celui de Reichshoffen, en Alsace.
Ce qu'il faut savoir
Le gouvernement passe à l'offensive dans le dossier Alstom. L'usine de Belfort, où Alstom projette d'arrêter la fabrication de trains d'ici à 2018, restera un site de production "dans les mêmes proportions qui existent aujourd'hui", assure lundi 12 septembre Alain Vidalies, le secrétaire d'État chargé des Transports. Le maintien de la production de locomotives Alstom à Belfort est désormais un "objectif" fixé par François Hollande, qui a sommé son gouvernement de se "mobiliser pour qu'il y ait plus de commandes". "J'ai donné cette direction: nous devons nous mobiliser pour qu'il y ait plus de commandes qui soient apportées", a déclaré le chef de l'Etat.
Tous les acteurs mobilisés. A l'issue d'une réunion à l'Elysée, lundi matin, Michel Sapin a déclaré : "Nous allons travailler avec les élus, avec les organisations syndicales, avec la direction d'Alstom et avec l'ensemble de ceux qui, en capacité de passer un certain nombre de commandes en France, peuvent permettre d'assurer le plan de charge qui permettra de sauver les activités ferroviaires d'Alstom à Belfort."
Des négociations bientôt lancées. Le ministre de l'Economie a précisé que des discussions auraient lieu dès cette semaine. Michel Sapin a souligné qu'il y avait parallèlement des "problèmes de forme : nous avons dit déjà aux responsables de cette entreprise combien la manière de faire était inadmissible".
Alstom maintient son projet. "Nous avons présenté un projet qui fait suite à un contexte que tout le monde connaissait (absence de charge, perte de commandes, etc.)", a réagi, lundi, une porte-parole du groupe.