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La SNCF veut concurrencer le covoiturage avec TGV Pop

Ce service de billets à bas prix, lancé mercredi, propose aux internautes de voter pour le départ d'un train durant l'été. Le TGV ne partira que si le nombre de votes atteint le tiers de sa capacité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un TGV en gare de Lyon, à Paris, le 27 décembre 2014.  (MANUEL COHEN / AFP )

Il faut voter pour faire partir le train. La SNCF a lancé, mercredi 17 juin, une nouvelle offre pour l'été, baptisée TGV Pop. Elle permet de prendre le train à moindre coût, mais sous certaines conditions. Du 5 juillet au 30 août, 203 TGV sur 30 destinations seront proposés au vote des internautes, sur un site dédié. Le départ sera confirmé si le nombre de votes atteint le tiers de la capacité du train. Selon la distance, le tarif sera de 25 ou 35 euros, et 5 euros de plus pour voyager en première classe.

"Deux semaines avant [le départ], on dit : 'Il y a tel train sur Marseille (Bouches-du-Rhône), sur Paris, qui va circuler, donc votez, votez, votez'", explique la directrice de Voyages SNCF, Rachel Picard. Puis, les réservations seront ouvertes trois jours avant le départ. "Les candidats au départ seront ainsi invités à mobiliser leurs connaissances via Facebook et Twitter pour voter pour le train qu'ils visent, et deviendront ainsi les agents d'une campagne de marketing viral en faveur du train", souligne le quotidien économique Les Echos.

Le personnel ne sera pas payé si les trains ne partent pas

Pour la SNCF, l'objectif est de lutter contre le covoiturage. "On s'est calés sur les usages du covoiturage, y compris sur les timings. En général, ils ouvrent deux semaines avant et font 50% des ventes dans les deux jours avant, commente Rachel Picard. On essaie de casser tout ce qu'on nous reproche (...). Ma grande crainte, c'est de disparaître de la présence à l'esprit des jeunes, que le train ne soit plus le mode préféré."

Pour les trains qui ne partiront pas, "il y a un système de pénalité, mais on ne paie pas le personnel, on ne paie pas le matériel. Mais, a priori, on est partis du principe qu'ils rouleront". Rachel Picard a toutefois reconnu que "mettre un système industriel sous la volonté de quelques jeunes sur internet, c'est quand même un pari, c'est très difficile en production". En effet, rien ne garantit que les gens qui ont voté pour confirmer un train vont ensuite prendre un billet. 

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