Mourad Hamyd, le beau-frère d'un des tueurs de "Charlie Hebdo", remis à la justice française
Le jeune homme de 20 ans est soupçonné d'avoir voulu rejoindre les rangs jihadistes en Syrie.
Il encourt dix ans de prison pour "association de malfaiteurs en vue de préparation d'actes de terrorisme". Mourad Hamyd, le beau-frère de Chérif Kouachi, l'un de deux auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo en janvier 2015, a été remis à la justice française par les autorités bulgares, vendredi 26 août, a révélé i-Télé. Le jeune homme, âgé de 20 ans, est soupçonné d'avoir voulu rejoindre les rangs jihadistes en Syrie.
Sa disparition avait été signalée début juillet au commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes) par l'une de ses sœurs, qui avait vu le jeune homme emporter toutes ses affaires et s'inquiétait. Un signalement pour "disparition inquiétante" avait alors été lancé. Le Français était arrivé en Bulgarie le 26 juillet en train depuis la Hongrie et la Serbie. Deux jours plus tard, il avait tenté de se rendre en Turquie. Mais il avait été refoulé par les autorités turques, où il est sous le coup d'une interdiction de territoire. Il avait alors été interpellé par la police bulgare. Mourad Hamyd, qui nie les faits qui lui sont reprochés, avait accepté d'être extradé.
Garde à vue après l'attentat contre "Charlie Hebdo"
Mourad Hamyd a affirmé aux enquêteurs bulgares avoir seulement voulu faire du "tourisme" et n'entretenir "aucun lien" avec l'organisation jihadiste Etat islamique. Mais "les premières exploitations de son ordinateur mettent en exergue qu'il avait consulté à de nombreuses reprises et récemment des sites à consonance jihadiste et en rapport avec la Syrie", souligne le mandat d'arrêt européen émis à son encontre par le tribunal de grande instance de Paris. Et son trajet "correspond à celui habituellement emprunté par les volontaires djihadistes voulant rejoindre l'Etat Islamique en Syrie ou en Irak".
En janvier 2015, Mourad Hamyd, dont une autre sœur avait épousé Chérif Kouachi, avait été placé en garde à vue pendant 48 heures en France au lendemain de l'attentat contre l'hebdomadaire satirique, qui avait fait 12 morts. Il avait été relâché sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui. Arrivé à l'aéroport parisien de Roissy dans la soirée de vendredi, il doit être présenté à la justice antiterroriste, samedi.
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