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Selon Valéry Giscard d'Estaing, la France risque de se retrouver dans la situation de la Grèce

L'ancien président de la République estime que les pouvoirs publics pourraient être conduits à "demander l'aide du FMI".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ex-président Valéry Giscard d'Estaing, le 12 octobre 2012 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

C'est une prédiction plus que pessimiste. L'ancien président Valéry Giscard d'Estaing estime que la France "risque de se retrouver dans la situation qu'a connue la Grèce" et de devoir "demander l'aide du FMI", dans une interview publiée samedi 25 octobre par Le Figaro.

Malgré une dette élevée, explique celui qui fut chef de l'Etat de 1974 à 1981, "aujourd'hui nous sommes protégés par des taux d'intérêt très bas, mais c'est provisoire. La Fed [banque centrale américaine] a annoncé son intention de relever ses taux d'intérêt dès que la conjoncture le permettra, probablement dans les 18 mois (...) Ce jour là, notre pays risque de se retrouver dans la situation de la Grèce. Les pouvoirs publics seront conduits à demander l'aide du FMI".

Une union budgétaire et fiscale autour de l'euro

Selon VGE, "le mécanisme de l'Europe a été disloqué avec le non français au référendum de 2005. Pour autant, les sondages l'attestent: une grande majorité de nos compatriotes ne veut en aucun cas abandonner l'euro ! Nous devons prendre appui sur ce soutien de l'opinion pour retrouver le fil du projet européen initial avec ceux qui, parmi nos voisins, le veulent bien. Et laisser les autres vivre leur vie". Feraient partie de cette union approfondie la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, l'Espagne, le Portugal, l'Autriche, et "le moment venu la Pologne, précise-t-il, en ajoutant que "la participation de l'Irlande et de la Finlande peut être envisagée".

"Ces douze pays constitueraient un ensemble homogène que nous appellerons Europa. Son objectif est de compléter l'euro par une union budgétaire et fiscale, dotée à terme d'un Trésor public commun et d'un mécanisme de solidarité financière", détaille Valéry Giscard d'Estaing, qui défend cette thèse dans un livre Europa - la dernière chance de l'Europe (XO Editions), préfacé par Helmut Schmidt, ancien chancelier allemand.

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