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"Ce ne sont pas les véhicules de police qui posent des problèmes de circulation" : le préfet de police de Paris répond à #AlloMichel

En réaction à ses propos sur l'aménagement de voies cyclables dans la rue de Rivoli, Michel Delpuech est interpellé depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux à propos de véhicules de police mal garés.

Article rédigé par Clément Parrot
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un véhicule de police lors d'une intervention à Argenteuil (Val-d'Oise), le 21 juillet 2016. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Michel Delpuech a-t-il quelque chose contre les vélos ? Dans une interview au Monde (article réservé aux abonnés) publiée lundi 14 août, le préfet de police de Paris émet des réserves sur l'aménagement en cours de la rue de Rivoli, qui prévoit de supprimer une voie de circulation pour permettre l'installation d'une piste cyclable à double sens. "Je suis inquiet des difficultés que va poser l’aménagement tel qu’il est prévu pour les véhicules de secours et d’intervention de la police", alertait le haut fonctionnaire.

Des propos qui ont provoqué la colère de l'association Paris en selle, qui défend les intérêts des usagers du vélo. Cette dernière a demandé au préfet de balayer devant sa porte et invité les cyclistes parisiens à poster sur les réseaux sociaux des photos de véhicules de police mal garés, accompagnés du mot-dièse #AlloMichel

Résultat : près de 2 000 messages publiés en quelques jours et plusieurs photos montrant des véhicules de police en défaut de stationnement relayées sur Twitter. Certains accusent les fonctionnaires de s'arrêter sur les voies de bus ou les pistes cyclables le temps de récupérer un casse-croûte ou faire leurs emplettes. "Quand il s'agit simplement d'aller chercher un McDo ou d'aller à la pharmacie, les véhicules de police doivent montrer l'exemple", estime Simon Labouret, porte-parole de Paris en Selle, interrogé par France 3 Ile-de-France

Ce sont eux qui sont censés faire appliquer la loi pour que les aménagements cyclables, les voies de bus soient respectés. Si les voitures de police s'en affranchissent, pourquoi est-ce que le quidam ne s'en affranchirait pas ?

Simon Labouret, porte-parole de Paris en Selle

à France 3 Ile-de-France

"Si on me signale des abus, je suis prêt à y mettre fin"

Contacté par franceinfo, Michel Delpuech tient d'abord à éviter toute méprise : "Je trouve ça plutôt amusant, mais contrairement à ce qui a été dit sur les réseaux sociaux, je ne suis pas opposé aux voies cyclables à Paris." Le préfet exprime une nouvelle fois sa peur des bouchons et plaide pour une solution intermédiaire : "Je souhaite le maintien des deux voies de circulation tout en aménageant des voies cyclables." 

Concernant les véhicules de police mal garés, le haut fonctionnaire assure qu'il reste attentif : "Si on me signale des abus de stationnement, je suis tout à fait prêt à y mettre fin. Mais pour l'instant, les images que j'ai vues sur les réseaux sociaux ne me paraissent pas convaincantes, dès lors que les policiers semblent en intervention et qu'ils sont bien contraints de garer leur véhicule à proximité."

Je ne crois pas que ce soient les véhicules de police qui posent des problèmes de circulation à Paris. Je ne nie pas que cela puisse arriver, mais je pense qu'il s'agit plus de l'exception que de la règle.

Michel Delpuech

franceinfo

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