Reprise des chantiers navals STX de Saint-Nazaire : le maire appelle l'Etat à "bloquer cette proposition"
Le maire de Saint-Nazaire a déclaré, mercredi, qu'il ne souhaitait pas que les chantiers navals STX soient repris par l'entreprise italienne Fincantieri. Il demande à l'Etat français de bloquer cette unique proposition et de se porter acquéreur.
Le maire socialiste de Saint-Nazaire, David Samzun, a demandé à l'Etat, mercredi 4 janvier sur France Bleu Loire Océan, de "bloquer" la proposition de reprise des chantiers navals STX de la ville par le groupe italien Fincantieri. Pour lui, l'Etat doit également garantir "la pérennité de ce fleuron industriel". "L'Etat français peut bloquer cette proposition, peut construire une proposition complémentaire, il est encore temps de la travailler" a-t-il estimé.
Le maire de Saint-Nazaire veut croire que la partie n'est pas perdue. Il détaille les "outils" dont dispose la France pour reprendre STX. "L'Etat français peut, peut-être, intervenir un peu plus qu'il ne le fait aujourd'hui sur des apsects financiers. Il y a des outils, DCNS [groupe français spécialisé dans l'industrie navale militaire], la Caisse des dépôts et des consignations. Aujourd'hui il ne faut rien exclure."
L'Etat français peut intervenir plus qu'il ne le fait aujourd'hui sur l'actionnariat.
David Samzun, maire de Saint-NazaireFrance Bleu Loire Océan
"Je verrais d'un mauvais œil que Fincantieri soit majoritaire, et soit donc le patron de nos chantiers" conclut David Samzun.
Le groupe italien Fincantieri a été retenu mardi par la justice sud-coréenne pour reprendre les chantiers navals de Saint-Nazaire. Il s'agissait de la seule offre de reprise. STX Saint-Nazaire emploie actuellement 2 600 personnes, l'Etat français détient un tiers du capital. L'actionnaire majoritaire est un groupe sud-coréen. Le carnet de commandes de l'entreprise est plein jusqu'en 2026.
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