Procès de la "chemise arrachée" : amendes et sursis pour "les 15 d'Air France"

Article rédigé par Thomas Baïetto
France Télévisions
Publié Mis à jour
  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Onze prévenus, poursuivis pour dégradations, ont été condamnés à 500 euros d'amende.

Ce qu'il faut savoir

Deux dirigeants d'Air France, l'un torse nu, l'autre la chemise en lambeaux. Les images avaient fait le tour du monde. Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné, mercredi 30 novembre, trois ex-salariés de la compagnie à trois et quatre mois de prison avec sursis pour ces faits de violence. Deux autres, poursuivis pour les mêmes faits, ont été relaxés. Enfin, onze prévenus, jugés pour dégradations, ont été condamnés à 500 euros d'amende. 

Le 5 octobre 2015, alors que la direction avait présenté un plan de restructuration qui menaçait 2 900 emplois, plus de 2 000 salariés avaient manifesté au siège d'Air France à Roissy. Xavier Broseta, le DRH d'Air France à l'époque, et Pierre Plissonnier, le responsable du long-courrier, avaient été pris à partie.

•  Deux à quatre mois avec sursis requis. Fin septembre, le procureur de la 14e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny avait requis de deux à quatre mois de prison avec sursis contre cinq des prévenus, soupçonnés de violences. Et une amende de 1 000 euros contre les dix autres, mis en cause pour des dégradations.

Air France voulait une sanction. Contacté par franceinfo, l'avocat Baudouin de Moucheron, qui représente Air France comme personne morale, escomptait une sanction. "La reconnaissance de la culpabilité des prévenus, c'est ce qu'attend Air France et c'est qui importe. L'image de la compagnie a été atteinte, elle espère enfin tourner la page."

La CGT espérait "la relaxe totale". De son côté, Miguel Fortea, le secrétaire général de la CGT d'Air France souhaitait "la relaxe totale et pour tous les salariés". Contacté par franceinfo, il avait rappelé que cinq salariés licenciés n'ont pas "d'emploi fixe aujourd'hui".