Grève à Air France : la compagnie contredit le gouvernement sur l'abandon du projet Transavia Europe
Un porte-parole de la compagnie a expliqué qu'il était "prématuré de dire" que le projet contesté par les pilotes était retiré, comme l'avait annoncé le secrétaire d'Etat Alain Vidalies.
Cafouillage sur le sort de Transavia Europe. Air France a contredit le secrétaire d'Etat aux Transports, mercredi 24 septembre. Un porte-parole de la compagnie a en effet déclaré qu'il était "prématuré" de dire que le projet d'expansion en Europe de la filiale low cost Transavia avait été abandonné, contrairement à ce que venait d'affirmer Alain Vidalies sur RMC.
"Aucun changement dans les négociations ne permet d'affirmer que ce projet est retiré. La proposition reste de suspendre ce projet et d'ouvrir une large concertation, un large dialogue avec les partenaires sociaux d'ici à la fin de l'année, comme avancé par la direction lundi", a déclaré ce porte-parole.
"Le projet n'est pas suspendu, il est retiré", selon Vidalies
Une déclaration qui vient contredire l'annonce, quelques minutes plus tôt, d'Alain Vidalies sur RMC : "Le projet Transavia Europe est abandonné par la direction. Le projet n'est pas suspendu pour trois mois, il est retiré."
La veille, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) avait refusé la proposition de la direction d'Air France de suspendre, jusqu'en décembre, le projet Transavia Europe, l'une des principales raisons de la contestation. Face au refus des pilotes, le PDG d'Air France-KLM avait expliqué, lors d'une conférence de presse, dans l'après-midi, "ne plus comprendre les motifs de cette grève", qui n'avait selon lui "plus de raison d'être". "Personne ne comprend aujourd'hui pourquoi ce conflit se poursuit", avait-il insisté, renvoyant la responsabilité aux pilotes.
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