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Une épicerie solidaire à Nanterre pour les étudiants qui "sautent des repas", faute de moyens

Une nouvelle épicerie solidaire destinée aux étudiants ouvre ses portes lundi à Nanterre (Hauts-de Seine). Elle leur offre des aliments à bas prix, tout en luttant contre le risque d'isolement.

Article rédigé par franceinfo - Antoine Rolland
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Une quinzième épicerie solidaire étudiante de France ouvre lundi 10 avril à Nanterre (Hauts-de-Seine). (MAXPPP)

Une quinzième épicerie solidaire étudiante ouvre lundi 10 avril à Nanterre (Hauts-de-Seine). Elle fait partie du réseau Agoraé, qui vient en aide à des jeunes en situation précaire. Dans le 13e arrondissement de Paris, une boutique semblable à celle de Nanterre a ouvert il y a moins d'un an. Elle propose un complément de nourriture à des étudiants qui se privent parfois de repas pour boucler les fins de mois.  

Pour les adhérents, ce coup de pouce est indispensable

Grâce à un partenariat avec la banque alimentaire et à des campagnes de financement participatif, l’association étudiante casse les prix. Leïla, 21 ans, étudiante en master, vient remplir son panier de produits laitiers, légumes, féculents. Le tout pour moins de trois euros. Le kilo de légumes lui revient à 30 centimes. Pour cette étudiante, originaire du Maroc, le complément alimentaire à bas coût est indispensable. Elle ne bénéfice d’aucune bourse et ses parents n’ont pas les moyens de l’aider. À la fin du mois, témoigne-t-elle, son compte bancaire est toujours à découvert.

Je saute beaucoup de repas, par manque de moyens financiers.

Leïla, étudiante à Paris

Comme les autres étudiants adhérents à l'épicerie solidaire, elle dispose de moins de 7,50 euros chaque jour pour manger, une fois ses charges déduites. 

L'épicerie est aussi un lieu d'échanges

Le local abritant l'épicerie solidaire est sommaire. Quelques étagères, un réfrigérateur, un congélateur et un bac à légumes. L’association étudiante privilégie la qualité à la quantité. Alexandre est l’unique employé de l’épicerie. "On aide surtout nos bénéficiaires avec des fruits et des légumes, qui manquent souvent dans leur alimentation", précise-t-il. L’association veut aussi lutter contre l’isolement des bénéficiaires. Dans l’arrière-boutique, un canapé, un ordinateur et un coin cuisine recréent presque l’ambiance d’une colocation. Des soirées y sont organisées pour jouer aux cartes, écouter de la musique ou commenter un débat de la campagne présidentielle. Ouverte depuis moins d’un an, l’épicerie, et au-delà le lieu de partage, compte une trentaine d’adhérents et enregistre chaque semaine de nouvelles inscriptions.

Précarité : une épicerie solidaire à Nanterre pour les étudiants qui "sautent des repas", faute de moyens - un reportage d'Antoine Rolland

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