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Périgueux : un verre de whisky qui ne passe pas au Parti de gauche

Un militant, pressenti pour mener une liste aux municipales, a été désavoué par la direction de son parti pour avoir pris un apéritif au local d'un candidat de droite.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La mairie de Périgueux (Dordogne), le 28 juin 2005. (JACKY SCHOENTGEN / MAXPPP)

C'était le verre de trop. Le Parti de gauche (PG) a désavoué l'un de ses militants, pressenti pour mener une liste aux municipales à Périgueux (Dordogne). Son tort : avoir pris un apéritif au local du candidat divers droite, en présence d'Yves Guéna, gaulliste historique de 91 ans et ancien maire de Périgueux.

Après une distribution de tracts sur le marché, samedi 1er février, Maurice Melliet, figure associative locale de 69 ans, encarté depuis deux ans au PG, s'était arrêté pour prendre un verre de whisky à la permanence du candidat divers droite, d'où l'avaient hélé deux amis sur son passage. Un journaliste de Sud Ouest a immortalisé la scène.

L'apéro a été mentionné de façon anodine dans la presse, mais relayé à la direction du Parti de gauche. Et lundi, un communiqué de la coprésidente du Parti de gauche, Martine Billard, a désavoué Maurice Melliet. "Le Parti de gauche n'accepte aucune collusion ou arrangement, de quelque sorte que ce soit, avec la droite à Périgueux comme ailleurs dans le pays", explique le texte.

L'ex-candidat pressenti prépare sa riposte

Maurice Melliet s'est défendu : "Je ne me suis même pas posé la question, ni vu où pouvait être la faute. Ce sont des gens que je connais depuis 30 ans, avec qui j'ai travaillé. Je suis dans des associations, j'ai des amitiés fortes. J'allais d'un seul coup me détourner ?" Il s'est décrit comme "de gauche quasiment de naissance", mais toujours "enrichi" au contact des différences, y compris de la droite.

Ecœuré mais pas abattu, il a indiqué qu'il rendrait sa carte du parti, mais il s'est dit prêt à "repartir, s'ils me font des excuses". Il a surtout annoncé qu'il continuerait sa course pour les municipales avec sa liste Franchement à gauche, pour laquelle il cherche 35 colistiers. Et comme il préside un club de poésie, il prépare un poème à la direction du Parti de gauche sur sa mésaventure.

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