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Elections régionales : sans surprise, le PS en difficulté à l'issue du premier tour

La gauche, qui avait remporté la quasi-totalité des régions en 2010, s'est effondrée, dimanche. Elle devrait toutefois conserver certains bastions.

Article rédigé par Yann Thompson
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Manuel Valls, Claude Bartolone et Anne Hidalgo, le 3 décembre 2015 lors d'un meeting à Paris. (MARTIN BUREAU / AFP)

Avec 21 présidences sortantes sur 22 en métropole, le Parti socialiste a gros à perdre dans ces élections régionales. Les résultats du premier tour, dimanche 6 novembre, confirment un net reflux des forces de gauche par rapport au scrutin de 2010. Selon une estimation Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions à 22 heures, les listes PS-PRG arrivent en troisième position (23,5%, contre 29,14% en 2010), devant Europe Ecologie-Les Verts (6,8%, contre 12,18% en 2010).

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Au total, les forces de gauche recueillent 37,3% des voix, soit 16 points de moins qu'en 2010 (53,6%). A titre de comparaison, elles avaient atteint 36,6% aux départementales en mars dernier et 33,9% aux européennes en 2014.

Où le PS a-t-il fait ses pires et meilleurs scores ?

A l'issue de ce premier tour, le PS n'arrive en tête que dans deux régions, comme le montre notre carte. C'est en Bretagne, fief du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, que le parti s'en sort le mieux, avec 34,1% des voix (contre 37,19% en 2010, alors allié au PCF). L'autre région de résistance du PS est l'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, où Alain Rousset, le président sortant de la région Aquitaine, recueille 31,8% des suffrages (environ 38% en 2010).

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Les socialistes atteignent un plancher en Provence-Alpes-Côte d'Azur, avec un score famélique de 16,4% (contre 25,80% en 2010). Les listes PS ont tout autant souffert en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, avec seulement 16,7% pour Jean-Pierre Masseret (contre environ 28% en moyenne pour les trois régions en 2010).

Que prédisaient les sondages ?

Le score obtenu ce dimanche dans les urnes est globalement conforme à ce que prédisaient les sondages au cours de la campagne. Il est même un peu meilleur pour le PS. Vendredi, une étude Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France donnait 23% d'intentions de vote pour les listes PS-PRG, derrière le FN (29,5%) et les listes LR-UDI-MoDem (28,5%).

Quelles perspectives pour le second tour ?

A l'issue d'un bureau national rue de Solférino, dimanche soir, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a annoncé le retrait des listes socialistes au second tour en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d'Azur "pour faire barrage républicain" au Front national.

Dans les autres régions, si elle veut peser au second tour, la gauche, partie en ordre dispersé, va devoir se réunir. Dès à présent, des négociations vont commencer pour fusionner les listes du PS avec celles d'EELV et du Front de gauche. Au vu des résultats du premier tour, la gauche semble favorite en Bretagne, en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

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