Enquête : filière des plats surgelés
Notre enquête maintenant sur le parcours des plats congelés. Il y a un an, la fameuse affaire de la viande de cheval semait le doute chez les consommateurs : la plus grosse crise du rayon surgelé. Comment est assurée la chaîne du froid ? Quel contrôle sur les produits.
Frites, plats cuisinés, légumes et même sushis, tout se surgèle. Les consommateurs en raffolent. Plus 2,5 millions de tonnes consommées chaque année en France. Les surgelés n'ont pas toujours eu ce succès. Dans les années 60 lorsqu'ils débarquent dans les rayons, ces produits laissent les Français de glace.
Qu'est un produit surgelé.
Un produit qui est dans les machins.
Vous allez en acheter.
Non.
En 50 ans, la chaîne du froid s'est modernisée, de quoi donner confiance aux consommateurs. Les fabriquants s'intéressent au goût. Tout commence ici dans cette cuisine d'un fabriquant industriel. Autour de la table, ses responsables du développement et marketing goûtent cette soupe thaïlandaise avant qu'elle ne soit fabriquée. Elle vérifie que les ingrédients vont passer l'épreuve du froid sans encombre. Certains aliments ne supportent pas la décongélation.
Le rendu vient après décongélation.
Une fois la recette approuvée, la fabrication industrielle peut être lancée. Dans cette usine, les surgelés ont l'air de simples plats préparés. A la chaîne, dans cette pièce où il fait que 4 degrés, les ingrédients sont disposés dans leurs barquettes avant d'entrer dans un gigantesque Surgélateur. Derrière ce mur blanc, les plats vont perdre 40 degrés en 2 heures.
Derrière cette porte, il y a de gros ventilateurs. Il fait.
35 degrés à l'intérieur. Il fait trop froid.
A la sortie, le riz au poulet curry n'est qu'un bloc de glace. Cette surgélation industrielle, ce n'est pas la congélation au réfrigérateur.
C'est un produit à.
18 degrés. Plus on descend vite en température, plus on garantit un produit sain. Cela évite le développement des bactéries.
La principale obsession ensuite est de maintenir la chaîne du froid. Dans cet entrepôt, on stocke les surgelés à.
20 degrés.
Les doigts sont gelés, on a les paupières un peu collées. Et le nez qui coule.
Très vite, les surgelés sont chargés dans le camion qui les conduit à 300 km de là. Le chauffeur s'assure en permanence de la température.
27 degrés. A l'arrivée, la course continue. Les palettes ne doivent pas rester à l'air libre. Nouveau contrôle de température dans le magasin.
21,8 degrés.
OK.
L'obsession du froid se poursuit dans les rayons. Pour garnir les congélateurs, c'est une course folle.
Vous courez.
Oui, ça fait du bien.
Cette chaîne du froid permet au secteur du surgelé de se développer depuis 20 ans: un marché de plus de 9 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
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