Exosquelette professionnel : la solution aux travaux pénibles ?

Bonsoir Nicolas Chateauneuf.

Nicolas Chateauneuf: Je vous présente le 1er exosquelette professionnel. Il s'appelle Hercule, il est français. Je l'ai essayé la première fois hier, et il m'a fallu quelques minutes pour m'y habituer. Ce sont deux jambes en acier et un châssis bourrés d'électronique qui captent mes mouvements et s'adaptent en permanence a ma marche C'est très fluide. Pas de capteurs sur la peau. C'est vraiment facile d'usage.

David Pujadas : A quoi ça sert.

Nicolas Chateauneuf : L'idée, c'est de pouvoir transporter des charges lourdes. A terme jusqu'à 100 kg pour certaines versions. Comme ceci. On met la charge sur le châssis. Et au lieu de se casser le dos ou de s'y mettre à plusieurs, c'est l'exosquelette qui porte la charge sur tout le trajet. L'autonomie des batteries est très grande. On peut aussi imaginer fixer dessus des perceuses, comme on peut le voir ici, des instruments lourds, ce qui augmenterait l'endurance des travailleurs. Ou bien des bras articulés, qui existent dans cette version militaire La PME RB3D qui a conçu ce prototype a reçu 1,8 million euros de la Direction générale de l'armement. L'idée est toujours de soulager le soldat quand il soulève des charges lourdes.

David Pujadas : combien ça coûte.

Nicolas Chateauneuf : A terme, la version civile que je porte sera commercialisée 30 000 euros. Plusieurs acteurs du secteur du bâtiment seraient très intéressés. Un jour peut-être, ma silhouette robotique ne choquera plus personne.