Puisseguin : une "tige métallique" a percé un réservoir du camion lors du choc
Lors d'une conférence de presse, le procureur a évoqué, lundi, les premiers éléments révélés par l'enquête.
Les premières réponses, encore incomplètes, parviennent aux familles des victimes. Le procureur de la République de Libourne, Christophe Auger, a dévoilé, lundi 26 octobre, les premiers éléments révélés par l'enquête en cours, après l'accident qui a fait 43 morts vendredi à Puisseguin (Gironde). Voici ce qu'il a indiqué sur le déroulement du drame.
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Une enquête pour "homicides et blessures involontaires"
Le procureur a annoncé l'ouverture prochaine d'une information judiciaire pour "homicides et blessures involontaires". Celle-ci interviendra une fois que toutes les victimes seront identifiées et que les corps seront rendus aux familles, d'ici environ dix jours.
Des "traces de ripage et de freinage laissent supposer que le camion a tenté en vain de redresser la trajectoire", a expliqué Christophe Auger. Mais il est trop tôt pour connaître les causes précises du drame et notamment pour "porter un jugement sur les déclarations du chauffeur de bus", qui figure parmi les rescapés et qui a pu être entendu. Il faut notamment attendre encore pour savoir si la vitesse du camion, qui s'est "déporté sur la voie de gauche", était adaptée aux conditions de circulation sur cette portion de route "sinueuse" (virages successifs, route humide, luminosité).
Une scène virtuelle de l'accident modélisée en 3D a été montrée.
Par ailleurs, les "analyses toxicologiques et d'imprégnation alcooliques" pratiquées sur le chauffeur de l'autocar "se sont avérées négatives".
Une pièce métallique a "perforé" un réservoir
Un élément explique pourquoi le bus s'est embrasé aussi rapidement. Une pièce métallique, du type de celles utilisées pour les écrous, a "perforé" un réservoir de carburant, a expliqué le procureur. Une "grande tige métallique d'environ un mètre, se trouvant dans l'habitacle du camion, est venue percer le réservoir additionnel de gasoil du camion", a précisé le colonel Touron. Ceci a provoqué un "nébulisat", c'est-à-dire une projection de fines gouttelettes de gasoil qui, au contact d'une surface chaude, a contribué à l'incendie.
Les blessés sont hors de danger
Les huit rescapés, dont quatre sont toujours hospitalisés, ont tous pu être entendus. Plus aucun d'entre eux ne se trouve dans un état critique.
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