Mohamed Merah aurait été fiché par les renseignements dès 2006
Selon un document révélé par M6, le tueur de Toulouse et de Montauban était suivi bien avant 2010, contrairement à ce qu'a affirmé le patron de la DCRI, Bernard Squarcini.
Nouvelle révélation dans l'affaire Merah : le tueur de Toulouse et Montauban aurait été fiché par les services de renseignement dès 2006, selon un document révélé vendredi 30 mars par M6. Bernard Squarcini, le directeur central du renseignement intérieur (DCRI), avait affirmé au Monde que le Toulousain n'était apparu sur leurs "radars" qu'en novembre 2010.
Or, selon la fiche datée de 2006 et classée "sûreté de l'Etat", Mohamed Merah, alors âgé de 18 ans, est présenté comme "un membre de la mouvance islamiste, radicale, susceptible de voyager et de fournir une assistance logisitique à des militants intégristes".
Un an plus tard, en 2007, une filière d'acheminement de jihadistes vers l'Irak est démantelée dans la région toulousaine et le nom d'Abdelkader Merah, le frère de Mohamed Merah, est cité.
Contrôlé à la frontière espagnole
Sur ce document, la section Etrangers et Minorité de la DCRG (ex-DCRI) demande aux destinataires de ce courrier (police aux frontières, renseignements généraux, police de sûreté toulousaine) de ne pas attirer l'attention de leur cible lors d'un contrôle, de "recueillir le maximum de renseignements, de signaler son passage" mais aussi d'indiquer le "moyen de transport pour l'intéressé et les personnes l'accompagnant".
Ainsi, en novembre 2007, la police aux frontières fait remonter l'information selon laquelle Mohamed Merah a été contrôlé à la frontière espagnole avec trois amis. Le jeune homme est soupçonné d'avoir participé à un rassemblement salafiste en Catalogne.
C'est seulement en novembre 2011 que Mohamed Merah aurait été convoqué à la DCRI de Toulouse, pour s'expliquer sur ses voyages en Afghanistan et au Pakistan.
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