Cinq surveillants violemment agressés au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe
Le détenu était lourdement armé d'une équerre métallique pesant 2 kg et mesurant 72 cm de long, selon FO pénitentiaire.
La flambée de violence continue dans les prisons françaises, après les agressions d'Osny et de Valence. Un détenu a violemment attaqué cinq surveillants au centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne), mardi 27 septembre. Le prisonnier, placé à l'isolement, s'en est pris aux surveillants équipés de tenues pare-coups et de casques, alors qu'ils ouvraient la porte de sa cellule.
"Une agression d'une extrême violence"
L'homme était "lourdement armé d'une équerre métallique pesant 2 kg mesurant 72 cm de long par 27 de large", raconte dans un communiqué le syndicat FO, qui évoque une "tentative d'homicide". Les surveillants pénitentiaires n'ont pas été blessés.
"C'est une agression d'une extrême violence, préméditée, armée. Il reviendra au procureur de la qualifier", a expliqué Jean-Paul Chapu, le directeur de la prison, ouverte en mai 2013. L'équerre utilisée comme arme est un encadrement de grille de cellule disciplinaire, où le détenu, qui purge une longue peine, a séjourné récemment, a ajouté le directeur.
FO pénitentiaire appelle à des blocages d'établissements
"Le détenu était connu pour être agressif et une prise en charge adaptée avait été prévue par la direction, a précisé un porte-parole du ministère de la Justice. Le personnel se doutait que le détenu allait tenter une agression. C'est pour cela que les surveillants avaient des équipements de protection et qu'ils étaient au nombre de cinq quand ils ont ouvert la porte."
Après cette succession d'agressions dans les prisons, le syndicat FO appelle à une mobilisation du personnel pénitentiaire, jeudi 29 septembre. Dans un communiqué, il appelle à mettre en place "des blocages d'établissements, une paralysie de l'institution justice et des retards de prise de service".
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