"Je me suis mise à hurler en courant" : une bergère de l'Hérault raconte comment elle a été pourchassée par un loup avec son troupeau
La bergère des Rives, dans l'Hérault, Brigitte Muret, confie à France Bleu Hérault avoir eu "très peur", après avoir été pourchassée, avec son troupeau, par un loup.
Une bergère des Rives, dans l'Hérault, a raconté jeudi 8 juin sur France Bleu Hérault et sur franceinfo s’être retrouvée à "moins de 30 mètres" d’un loup la semaine dernière, sans doute l'une des plus grosses frayeurs de sa vie.
Vendredi dernier, alors qu’elle gardait son troupeau de brebis, la bergère s’est retrouvée quasiment nez à nez avec un loup et a "eu très très peur". "Sur le coup de 10 heures du matin, j’étais au milieu du troupeau, raconte-t-elle. J’ai aperçu un animal qui pourchassait mes bêtes, j’ai tout de suite pensé au loup, j’ai pris le temps de l’observer avant de pousser des cris pour essayer de le faire fuir, mais c’était totalement inefficace, il était en train de chasser et ma présence ne le dérangeait absolument pas. Les brebis sont venues de se réfugier autour de moi sans doute pour que je les protège, mais je ne savais plus quoi faire", a raconté Brigitte Muret, visiblement encore sous le choc.
"Je me suis retrouvée en queue de troupeau avec le loup qui nous pourchassait"
La suite n’est pas moins effrayante : "On s’est mis à fuir ensemble mais comme elles couraient plus vite que moi, je me suis retrouvée en queue de troupeau avec le loup qui nous pourchassait. J’ai eu très très peur qu’il s’en prenne à moi. Là, je me suis mise à hurler tout en courant. Il était à une trentaine de mètres de moi. À ce moment-là, il m’a captée et il s’est arrêté net. Je courais mais je me retournais régulièrement pour voir où il était". À force de crier, le loup a fini par s’enfuir : "À un moment j’ai tellement crié qu'il s’est arrêté, il m’a regardé, il a eu un moment d’hésitation et il est parti très tranquille", a-t-elle précisée. "Là j’ai les nerfs qui ont lâché, j’avais mon téléphone à la main, mais avant de pouvoir appeler quelqu’un, il s’est passé un moment car j’étais tétanisée".
"La plus faible, c'était moi, puisque je courais moins vite"
Pourtant, "les pro-loups disent qu’il est craintif", a expliqué Brigitte Muret, "alors oui je l’ai fait fuir, mais à quel prix", s'est-elle exclamée. Selon elle, la scène a duré 7 minutes durant lesquelles les pires scénarios ont eu le temps de défiler dans sa tête : "Je ne dis pas que le loup me visait, mais j'étais dans son tableau de chasse et j'ai eu très peur, je pensais aux cadavres de brebis et je me disais que j'allais finir de la même façon", a-t-elle poursuivi. "Je me disais il ne va pas faire la différence entre les brebis et moi, il va s’en prendre aux plus faibles et la plus faible c’était moi puisque je courais moins vite".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.