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Nicolas, pompier blessé dans l'embuscade d'Ajaccio : "On continuera d'intervenir, on ne va pas avoir peur"

Malgré ses blessures, Nicolas Leca se dit impatient de reprendre du service.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Nicolas, pompier blessé lors d'une embuscade à Ajaccio (Corse-du-Sud), témoigne face à la caméra de France 3, le 28 décembre 2015. (FRANCE 3)

"Il faut un appel au calme." Nicolas Leca, pompier blessé à l'œil la veille de Noël lors d'une embuscade tendue dans une cité d'Ajaccio, se dit "dégoûté", mais malgré tout impatient de reprendre du service dans les mêmes quartiers, lors d'une interview à l'AFP, lundi 28 décembre.

"C'était plus que de la violence, c'était de la haine"

Le pompier volontaire, âgé de 25 ans, se "remet doucement" après avoir été blessé à la cornée par un éclat de verre. "C'est la première fois qu'on subit ça, confie-t-il. Jusque-là, j'avais vu deux trois pierres [lancées sur des pompiers lors d'interventions], mais sans plus... Là, c'était plus que de la violence. De la haine."

"On a commencé à prendre quelques pierres et ensuite, c'était le déluge : des pierres, des barres de fer..." se souvient-il. Lui et ses collègues ont ensuite été bloqués dans leur véhicule par leurs agresseurs. "Ils ont essayé de casser les vitres avec des battes de base-ball et des clubs de golf, poursuit Nicolas Leca. On s'est pris plusieurs insultes : 'Sales Corses !', 'Vous êtes pas chez vous, ici !'"

"On ne va pas avoir peur"

Le quartier des Jardins de l'empereur, où a eu lieu l'embuscade, est "le plus tendu d'Ajaccio", selon lui. Mais pas question de laisser tomber les habitants. "On continuera d'intervenir, on ne va pas avoir peur, lance-t-il. On ne va pas s'arrêter sur ça [et] on ne va pas laisser la population sans pompiers."

Les manifestations de soutien lui ont fait "chaud au cœur". Quant aux actes racistes anti-musulmans dont elles ont été émaillées, ce sont, selon le soldat du feu, "des choses incontrôlables".

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