Disparition du petit Émile : pourquoi les recherches autour du Haut-Vernet sont-elles compliquées ?
Des centaines de personnes mobilisées, des moyens techniques très importants, et pourtant, l'enfant reste introuvable. Âgé de deux ans et demi, Emile a disparu du domicile de ses grands-parents situé dans la commune du Vernet, au Nord-Est de Digne-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence, samedi 8 juillet peu après 17 heures.
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Et depuis désormais 36 heures, les recherches se poursuivent. Lundi, le maire de la ville, François Balique, indique que "Non seulement les recherches ont repris, mais elles se sont intensifiées", précisant que "le périmètre de recherche a été élargi" : "l'hélicoptère survole la zone" depuis l'aube, appuyé par une équipe cynophile, des bénévoles ainsi que les forces de secours.
La veille, déjà, "120 volontaires" étaient présents, en plus d'une cinquantaine de gendarmes et autant de sapeurs-pompiers. Un soutien venu non seulement des habitants du Vernet, mais aussi "des communes environnantes", soulignait l'élu, très ému au micro de franceinfo.
"Piton rocheux"
Malgré ces forces en présence, l'enfant, qui a échappé à la surveillance de ses grands-parents dans le hameau du Haut-Vernet, les recherches sont compliquées notamment par le "relief en partie escarpé", précise le maire : "Le village du Haut-Vernet est situé sur une espèce de piton rocheux" à un peu plus de 1 300 mètres d'altitude, où les nuits sont à "12-13 degrés" en cette période. Autrement dit, les pentes avoisinantes peuvent être particulièrement raides, notamment pour un jeune enfant.
Des ravins alentours
"Les recherches ont porté sur un périmètre de cinq kilomètres autour de la maison des grands-parents", a complété dimanche soir le préfet des Alpes-de-Haute-Provence, Marc Chappuis, lors d'une conférence de presse. En regardant une carte, on se rend alors compte de l'ampleur des dangers pour l'enfant : des ravins, des dénivelés, des pentes raides ou encore des zones boisées où il peut s'être caché.
Interrogé, François Balique précise : "On ratisse chaque buisson, chaque mètre carré de foin. On a vu les zones les plus dangereuses où il aurait pu glisser. (...) Il y a un terrain escarpé qui n'est pas très loin. J'y suis moi-même allé. Il aurait pu effectivement glisser. Avec 7h de recherches hier, on n'a rien trouvé, pourtant avec des chiens de recherche qui sont intervenus, un hélicoptère avec le système infrarouge de détection thermique, plus les équipes à pied, en ratissant chaque forêt. Il parait que l'enfant est un très bon marcheur, tout comme sa famille. Il marche volontiers..."
Autre problème : le milieu plutôt sauvage entourant le village. "Pour l'instant, nous avons eu quelques marquages par des chiens des équipes cynophiles, NDLR) qui donnent lieu à vérification, mais c'est un élément relatif puisque c'est l'odorat des chiens et que nous sommes en milieu rural, en milieu montagnard, et qu'il peut y avoir des éléments parasitants", a précisé le procureur de la République de Digne-les-Bains Rémy Avon.
Une enquête judiciaire en "recherche des causes de disparition inquiétante" a été ouverte dès dimanche matin par le parquet de Digne-les-Bains.
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