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Attentat à Nice : le père d'une victime veut porter plainte contre l'Etat et la ville

Kamel Sahraoui dénonce le manque de policiers et de secouristes sur la promenade des Anglais, le soir du 14-Juillet.

Article rédigé par franceinfo
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Des fleurs et des messages sont déposés sur la promenade des Anglais, le 18 juillet 2016, en hommage aux victimes de l'attentat à Nice (Alpes-Maritimes). (VALERY HACHE / AFP)

Il "ira jusqu'au bout". Kamel Sahraoui a perdu sa mère, Laurence, sa fille de deux ans, Léana, et son neveu de 8 ans dans l'attentat de Nice (Alpes-Maritimes). Il veut déposer plainte contre l'Etat et la ville, mettant en cause le manque de secouristes le soir de l'attaque qui a fait 84 morts le soir du 14-Juillet, rapporte Le Monde mardi 19 juillet.

Alors qu'ils venaient de parcourir "200 mètres sans voir un seul flic", la mère de Kamel, Laurence Sahraoui, a été fauchée par le camion. Elle tenait les deux enfants par la main. Une interne en médecine a réussi à relancer le cœur de la petite Léana à trois reprises, en pratiquant un massage cardiaque. En vain.

Il a tenté de déposer plainte dès le 15 juillet

Son père se demande pourquoi les policiers et les secouristes étaient aussi peu nombreux sur la promenade des Anglais, où 30 000 personnes assistaient au feu d'artifice. "Pour l’Euro 2016, les 'fan zones' étaient impénétrables. Et l'état d’urgence n’avait pas encore été levé le 14 juillet !" rappelle Kamel Sahraoui dans les colonnes du Monde.

Le père de Léana a déjà tenté de déposer une plainte avec son père, le lendemain de l'attentat, mais les policiers "ont refusé de l'enregistrer". "Je ne peux pas laisser passer tout ça sans rien faire, martèle Kamel Sahraoui. Le risque zéro n'existe pas [mais] on doit pouvoir assurer aux citoyens qu’ils seront secourus. Ma fille, ma mère, mon neveu et les autres, tous n’étaient pas sauvables, mais ils étaient tous secourables."

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