Le transfèrement en France de Salah Abdeslam suspendu mais pas remis en cause, selon le ministre de la Justice
La justice belge souhaite entendre Salah Abdeslam dans l'enquête sur les attentats de Bruxelles.
Les investigations sur les attentats de Paris se poursuivent en France malgré le retard de transfèrement de Salah Abdeslam. Le maintien en détention du suspect-clé dans l'enquête sur les attaques du 13 novembre en Belgique "suspend [sa] remise" à la France "mais n'en remet pas en cause le principe", a indiqué le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, vendredi 8 avril.
Jeudi, l'avocat de Salah Abdeslam avait affirmé qu'il ne serait pas remis à la France "avant plusieurs semaines", la justice belge souhaitant l'entendre au moins dans l'enquête sur une fusillade survenue à Bruxelles trois jours avant son arrestation. Le parquet fédéral belge a estimé qu'il était "beaucoup trop tôt" pour se prononcer sur une quelconque date de remise à la France de Salah Abdeslam, arrêté le 18 mars à Bruxelles après quatre mois de cavale.
La France pourra quand même l'interroger
Salah Abdeslam fait l'objet de deux procédures, en France et en Belgique. "Le maintien en détention dans le cadre de la procédure belge (...) ne nuit en rien à la poursuite des investigations en France", a précisé le ministre français de la Justice. Dans l'attente de la remise effective du suspect, "les juges d'instruction français conservent la possibilité de solliciter des autorités judiciaires belges sa remise temporaire, afin notamment de permettre son interrogatoire et sa mise en examen", a-t-il poursuivi, précisant que "la présentation de cette demande relève de la seule compétence des autorités judiciaires".
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