Attentat du Bataclan : la longue reconstruction d’une rescapée
Cette jeune femme était au Bataclan le 13 novembre dernier. Grâce à des gestes simples, elle reprend goût à la vie. Elle se confie au micro de France 3.
Le 13 novembre, Marion Adam, 39 ans, était au Bataclan. Deux mois après, ce qu’elle a vécu ce soir-là reste très présent dans sa mémoire. "Je me suis retournée, j’ai vu deux hommes qui tiraient. J’ai surtout vu les étincelles des tirs", raconte cette victime au micro de France 3. Dans ce cabinet de psychologie spécialisé dans la reprogrammation des émotions par les yeux, elle soigne ce traumatisme. Le spécialiste lui demande de repasser dans sa tête l’ensemble des événements et de s’arrêter sur le détail le plus difficile pour elle. "Il s’agit du corps du jeune homme que je dois enjamber pour sortir de la salle", raconte Marion Adam. En bougeant ses yeux, elle va réussir à évacuer le stress.
Scientifiquement prouvé
Le professeur Tarquinio est un spécialiste de cette méthode qu’il enseigne à l’université de Lorraine, à Metz. Il a utilisé cette méthode avec un groupe qui était présent au Stade de France en remplaçant la stimulation des yeux par celle des mains. "Nous avons mis en place, sans doute pour l’une des premières fois en France, un tel protocole qui s’est avéré extrêmement efficace", décrit le professeur Tarquinio. A Marseille (Bouches-du-Rhône), une chercheuse a prouvé scientifiquement les bienfaits de cette méthode. Pour Marion, le souvenir reste mais il est apprivoisé. "Je ne m’attendais pas à un résultat si rapide et si probant", conclut la jeune femme. Elle envisage même de retourner, un jour, au Bataclan.
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