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Attentats de Paris : le chanteur des Eagles of Death Metal se confie trois mois après le Bataclan

En concert à Stockholm, Jesse Hughes a raconté à l'AFP ses projets pour rendre hommage aux victimes du 13 novembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jesse Hughes, le leader du groupe Eagles of Death Metal, le 13 février 2016 à Stockholm.  (GUSTAV MAARTENSSON / AFP)

Il doit se produire mardi 16 février à l'Olympia, un peu plus de trois mois après les attentats de Paris. Jesse Hughes, le leader du groupe Eagles of Death Metal qui se produisait le soir du 13 novembre au Bataclan, s'est confié à l'AFP : "J'ai le sentiment que nous avons été choisis par les circonstances (...), pour le meilleur et pour le pire. Je le prends comme une responsabilité, assure ce fervent catholique. C'est Dieu qui m'en a chargé".

En concert à Stockhlom, il raconte à nouveau le déroulé de la macabre soirée, ne s'arrêtant que pour fumer une cigarette ou sécher ses larmes. "Il y avait plusieurs policiers dans le public, et tu sais, j'adore les flics, et l'un d'eux s'est jeté pour arrêter une balle et il ne marchera plus. Je vais passer autant de temps que possible à ses côtés".

Un titre sur le 13 novembre

À Paris, Jesse Hughes ira aussi voir les rescapés de la tragédie, ces "gamins blessés, complètement bousillés physiquement". "Si le fait que je vienne les voir peut les aider, alors c'est génial, il n'y a rien de plus important dans ma vie". Jesse Hughes confie aussi écrire un titre à partir du traumatisme du 13 novembre. "Mon ex-femme, je l'ai mise dans une chanson et elle y est restée. Je vais faire pareil avec ces enfoirés et je les laisserai là, comme des imbéciles".

Les Eagles of Death Metal reprendront la scène à l'Olympia pour leur tournée, intitulée "Nos Amis Tour". "Ce sont nos amis qui ont été attaqués et qui ont péri. Cette tournée doit avoir un sens, pour que nous puissions tourner la page et redevenir un groupe de musique ordinaire", explique-t-il.

"Je porte toujours un flingue sur moi maintenant"


Après les attentats, il avait dit vouloir être "le premier groupe à jouer au Bataclan quand il rouvrirait". "Nous avons besoin de revenir dans ce lieu, sans peur", assure désormais Jesse Hughes.

"Je porte toujours un flingue sur moi maintenant aux Etats-Unis (...). Je ne suis pas un cowboy, mais je veux être prêt, lâche Jesse Hughes, militant de la National Rifle Association (NRA), le lobby des armes outre-atlantique. Personne ne m'empêchera d'être celui que je suis (...) mais je ne me laisse pas envahir par la haine."

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