Attentats de Paris : le propriétaire d'un des restaurants ciblé lors de l'attaque témoigne
L'homme a perdu dans ce drame, neuf de ses proches. Son épouse, mais également des clients qui au fil du temps étaient devenus des amis.
Des centaines de fleurs devant le restaurant La Belle Équipe situé dans le 11e arrondissement de Paris. Vendredi des dizaines de personnes sont mortes, toutes étaient attablées en terrasse. Parmi elles Djamila, une femme de 41 ans. Elle était mariée au propriétaire du restaurant, Grégory Reibenberg. Elle est morte dans ses bras. "Je lui tenais la main, on ne pouvait pas la ranimer, on ne pouvait plus rien faire. Elle n'a pas souffert, c'est sûr qu'elle n'a pas souffert. Elle m'a demandé de prendre soin de notre fille et je lui ai promis de le faire", explique Grégory Reibenberg.
Une amitié précieuse
Grégory Reibenberg a perdu sa femme, il a aussi perdu son associé, des amis, des employés, neuf personnes en tout. Face à la douleur, au choc, un psychologue l'accompagne depuis vendredi. Ensemble, ils ont décidé de réunir les proches des victimes. Un besoin de se retrouver de parler. "Il y a une urgence pour qu'on saisisse et que les gens mettent un peu leur douleur en mots et qu'ils sentent qu'ils ne sont pas tout seuls", explique Jean-Pierre Vouche, psychologue, responsable de cellule psychologique. Après une heure d'échange, tous se sont dirigés vers La Belle équipe, leur seul espoir que l'amitié qui les lie leur permette de surmonter l'épreuve et de continuer à vivre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.